Les « fact-checkers » veulent plus de pouvoir


L’industrie de la vérification des faits tente de s’imposer comme un participant de facto aux discussions dans divers pays, alors que les gouvernements envisagent d’introduire de nouvelles réglementations censées supprimer la « désinformation ».

C’est la dernière tentative pour donner du crédit et du statut à ces « fact-checkers » tiers, pour la plupart inconnus du public, vers lesquels Big Tech a commencé à se tourner l’année dernière dans l’espoir de détourner certaines des critiques selon lesquelles leurs plateformes n’étaient pas correctement contrôlées, et que la modération et la censure étaient insuffisantes.

Mais ils ont peut-être créé un monstre, car ces groupes signalent maintenant qu’ils veulent être traités comme des acteurs pertinents qui peuvent et doivent participer à l’élaboration des politiques.

Comme cela a été le cas récemment, la charge de la pertinence par les « fact-checkers », qui veulent apparemment être acceptés en tant que groupes de la société civile, est menée par l’Institut Poynter – qui possède le Réseau international de vérification des faits (International Fact-Checking Network – IFCN).

Un article sur le site web de l’organisation, qui fait état d’un panel de l’IFCN, cite Peter Bodkin de l’AAP FactCheck en Australie, qui affirme que les « fact-checkers » doivent se faire entendre le plus possible et s’affirmer auprès des gouvernements et du public. Ces derniers, estime M. Bodkin, doivent être « éduqués » afin de ne plus croire que les « fact-checkers » sont l’une des forces qui se cachent derrière la censure d’Internet.

Une autre participante au panel, Cris Tardaguila, a déclaré que dans son pays natal, le Brésil, le gouvernement veut suivre la voie opposée – au lieu de laisser les « fact-checkers » avoir leur mot à dire dans l’élaboration de nouvelles réglementations, les autorités voudraient réglementer les « fact-checkers ».

Mais, a ajouté Mme Tardaguila, le gouvernement n’a pas non plus « une idée claire de ce que font les enquêteurs ».

Pendant ce temps, la plupart des internautes n’ont même pas une idée précise de qui sont ces organisations, de quelle manière et à qui elles doivent rendre des comptes.

Et alors que des pays comme le Brésil et le Mexique sont critiqués pour ne pas prendre les « fact-checkers » suffisamment au sérieux, l’UE serait plus ouverte à l’acceptation de leur influence.

Le rapport nous apprend donc que les groupes de « fact-checkers » ont contribué à la mise à jour du code de pratique de l’UE en matière de désinformation.

Lire aussi : Le « fact-checker » du WaPo admet que l’équipe ne prendre pas la peine de vérifier les déclarations de Biden

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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