Des médecins tirent la sonnette d’alarme face à la recrudescence mondiale des cancers chez les jeunes depuis la pandémie, sans cause évidente


Les médecins du monde entier tirent la sonnette d’alarme face à une épidémie galopante de cancers diagnostiqués chez les jeunes depuis la pandémie, sans qu’il y ait d’explication évidente à ce phénomène. Le Mail en parle.

Presque tous les continents connaissent une augmentation des différents types de cancer chez les personnes de moins de 50 ans, ce qui est particulièrement problématique car la maladie a tendance à être détectée à des stades plus avancés dans cette population, la plupart des médecins n’étant pas formés pour la détecter chez les jeunes.

Les disparités entre les taux et les types de cancer laissent les scientifiques perplexes et ont incité certains d’entre eux à lancer des projets de recherche s’étalant sur plusieurs décennies et impliquant des centaines de milliers de personnes dans le monde entier.

Au niveau mondial, c’est l’Australie qui enregistre le plus grand nombre de diagnostics de cancers précoces, avec un taux de 135 pour 100 000 habitants.

La Nouvelle-Zélande, voisine de l’Australie, arrive en deuxième position, avec 119 cas pour 100 000 habitants chez les moins de 50 ans.

Mais alors que le cancer du sein est la maladie la plus répandue en Australie, le cancer du côlon arrive en tête chez son voisin.

En Asie, le Japon et la Corée du Sud ont beau être proches l’un de l’autre et présenter des similitudes économiques, ils n’ont pas les mêmes taux de cancer du côlon à début précoce, qui augmente plus rapidement en Corée du Sud.

Les États-Unis arrivent en sixième position, avec 87 cas pour 100 000 personnes de moins de 50 ans, et le Royaume-Uni occupe la 28e place, avec 70,5 cas pour 100 000 personnes.

Les cancers qui augmentent le plus rapidement sont ceux de la gorge et de la prostate. Les cancers à début précoce présentant le taux de mortalité le plus élevé sont ceux de la poitrine, de la trachée, du poumon, de l’estomac et du côlon.

Les experts ont longtemps supposé que l’augmentation des taux d’obésité et les dépistages plus précoces du cancer pouvaient être à l’origine de cette hausse, de même que les régimes alimentaires riches en graisses, la consommation d’alcool et le tabagisme.

Toutefois, comme les modes de vie, les habitudes et les régimes alimentaires varient considérablement d’un pays à l’autre, ils pensent aujourd’hui que ces facteurs n’expliquent pas entièrement cette augmentation.

Daniel Huang, hépatologue à l’université nationale de Singapour, a déclaré à Nature : “Beaucoup ont émis l’hypothèse que des facteurs comme l’obésité et la consommation d’alcool pouvaient expliquer certains de nos résultats. Mais il semble qu’il faille plonger plus profondément dans les données”.

Plus récemment, des chercheurs ont commencé à s’intéresser à la composante génétique des cancers précoces. Certains ont constaté que les jeunes développent des tumeurs plus agressives que les patients plus âgés, qui parviennent mieux à supprimer le système immunitaire d’une personne.

Le pathologiste Shuji Ogino, de la Harvard Medical School, et ses collègues ont également découvert un affaiblissement de la réponse immunitaire chez les personnes atteintes de tumeurs à début précoce.

Cependant, les différences sont encore subtiles, a déclaré Ogino, et une raison claire ne peut être déterminée.

Selon l’article paru dans Nature, les taux de certains cancers dans certains pays ont augmenté avant 2020. Par exemple : “Aux États-Unis, où les données sur l’incidence du cancer sont particulièrement rigoureuses, le cancer de l’utérus a augmenté de 2 % chaque année depuis le milieu des années 1990 chez les adultes de moins de 50 ans. Le cancer du sein à début précoce a augmenté de 3,8 % par an entre 2016 et 2019.”

Cependant, les tendances récentes indiquent une poussée depuis la pandémie qui, selon les chercheurs, devrait se poursuivre pendant un certain nombre d’années :

Les statistiques du monde entier sont désormais claires : les taux de plus d’une douzaine de cancers augmentent chez les adultes de moins de 50 ans. Cette augmentation varie d’un pays à l’autre et d’un cancer à l’autre, mais des modèles basés sur des données mondiales prévoient que le nombre de cas de cancer à début précoce augmentera d’environ 30 % entre 2019 et 2030

Le graphique ci-dessous illustre cette augmentation prévue des taux globaux de cancer.

À lire dans son intégralité.

Lire aussi : Le NHS subit sa “pire crise cardiaque de mémoire d’homme”, avertissent les experts, alors que les décès prématurés dus aux maladies cardiaques chez les moins de 75 ans atteignent leur niveau le plus élevé depuis plus de dix ans

Source : The Daily Sceptic – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *