Le secteur funéraire est en plein essor (et pas à cause du COVID)

La hausse de la mortalité est-elle grave ?

Tellement mauvaise que les entreprises funéraires commencent à s’inquiéter.

Aujourd’hui, Service Corporation International, le plus grand opérateur funéraire à but lucratif d’Amérique du Nord, a tenu sa conférence téléphonique sur les résultats trimestriels. SCI a connu un autre excellent trimestre, vous serez heureux de l’apprendre ! Jusqu’à présent, en 2022, la société a réalisé près de 500 millions de dollars de bénéfices – et son action a augmenté de plus de 15 % depuis le rapport de résultats de la semaine dernière.

(La mort est votre meilleur investissement !)

La direction de SCI semble assez ouverte avec les investisseurs. Pendant de nombreuses années, la croissance de la société est venue en grande partie de l’achat de salons funéraires familiaux au fur et à mesure que leurs opérateurs disparaissaient. Le secteur funéraire sous-jacent est à croissance lente et très prévisible.

Du moins, il l’était autrefois.

Comme Thomas L. Ryan, président et directeur général de Service Corporation, l’a dit aux investisseurs mercredi matin :

Si vous revenez en arrière dans cette industrie et particulièrement avec SCI, d’une année à l’autre vous pouviez voir le nombre de décès – probablement une année vous pouvez être en baisse de 1 ou 2 %, l’année suivante vous êtes en hausse de 1 ou 2 %, ce qui vous permettait de prédire avec une assez bonne précision sur une année et sur une grande empreinte comme la nôtre ce qui allait probablement se passer… 2020 arrive, Covid, changeur de jeu, d’accord. Nous devons faire 20% d’obsèques en plus à un moment donné, ce qui est du jamais vu en un an par rapport à, disons, un an ou deux auparavant.

Donc Service Corporation s’attendait à ce qu’une fois le Covid passé, ses affaires reviennent à la normale…

Ce à quoi nous nous serions attendus, c’est à ce que nous retournions vers, disons, un niveau de 2019, peut-être que vous obtenez un pour cent ou plus de croissance de 2019, je m’y attendrais. Donc ce serait un niveau raisonnable qui, selon nous, se stabiliserait. Et c’est un peu ce que nous avions prévu…

Seulement, ce n’est pas ce qui s’est passé.

Ce que nous vous disons, c’est que le troisième trimestre de cette année, nous avons fait 15 % d’appels de plus que le troisième trimestre de 2019. Ce n’est pas ce que quiconque aurait anticipé et cela ne comporte qu’une quantité très minime de décès dus à Covid [c’est nous qui soulignons].

Le Covid a disparu. Mais les gens continuent de mourir. Pourquoi ?

Sans surprise, Ryan n’a mentionné nulle part les vaccins ARNm. Pourquoi l’aurait-il fait ? Cela ne ferait que créer des maux de tête dont lui et Service Corporation n’ont pas besoin.

Mais, plus tôt dans l’appel, il a souligné “plus de décès par cancer” et, plus généralement, un déclin de la santé globale :

Nous pensons que ces services excédentaires sont de nature plus permanente en raison de la combinaison d’une démographie vieillissante, d’un risque plus élevé et d’un mode de vie moins sain développé pendant la pandémie.

M. Ryan a également suggéré que le retard des soins médicaux pourrait être un problème.

Ces explications sont… tendues, au mieux. Le vieillissement démographique n’est pas une nouveauté, et les confinements qui ont conduit à un “mode de vie moins sain” ont pris fin dès la mi-2020 dans la plupart des États rouges et au début de 2021 presque partout. Les opioïdes et les overdoses restent généralement une crise épouvantable, mais les décès semblent avoir atteint un pic au début de 2022 et avoir légèrement diminué depuis. Et pour toutes les discussions sur les retards dans les soins médicaux, les hôpitaux et les cabinets médicaux ont fonctionné essentiellement normalement pendant au moins 18 mois.

Quoi qu’il en soit, les États-Unis ne sont pas les seuls à constater un pic important et jusqu’ici inexpliqué de décès en 2022.

Des pays comme l’Allemagne, l’Australie et Taïwan observent des tendances similaires.

Ils ont tous quelque chose en commun. Aucun point pour deviner quoi.

En tout cas, Service Corporation s’attend à ce que les affaires restent bonnes pour les années à venir.

“Ces tendances sont difficiles à inverser rapidement”, a déclaré M. Ryan.

“J’espère que d’ici trois, quatre, cinq ans, les choses se tasseront un peu. Mais je ne pense pas que ce soit pour tout de suite.”

* * *

[ZH : Ce ne sont pas seulement les entreprises de services funéraires. Les participants au marché ont été quelque peu stupéfaits lorsque Lincoln Financial a annoncé ses résultats la semaine dernière et que les actions se sont effondrées de plus de 30 % après une perte choquante et inattendue de 2,6 milliards de dollars au troisième trimestre.

“Une catastrophe (et pas du genre naturel)”, ont déclaré les analystes de Wells Fargo Securities dans une note adressée aux clients mercredi soir, après la publication en fin de marché des résultats de la société d’assurance-vie et de rentes de Pennsylvanie.

Qu’est-ce qui a provoqué cette grosse perte ?

Alors, nous nous demandons, est-ce que c’est le commerce de l’ordre du monde post-vax-nouveau-normal : assureurs-vie courts, fournisseurs de services funéraires longs ?]

Lire aussi : Les entrepreneurs de pompes funèbres sont débordés par le nombre anormalement élevé de décès d’Australiens – et ce n’est pas seulement à cause du Covid

Sources : Zero Hedge, Alex Berenson via ‘Unreported Truths’ Substack – Traduit par Anguille sous roche