En Égypte, la douane a cru retenir un « robot humanoïde espion »


Le marchand d’art et passionné de robotique Aidan Meller a récemment reçu un accueil mitigé en Égypte dans le cadre d’une exposition.

Crédits : www.ai-darobot.com

Son œuvre phare, un robot humanoïde très spécial, n’a pas vraiment plu aux douaniers du pays. Ces derniers l’ont en effet tout de même retenu une dizaine de jours avant de lui permettre l’entrée sur le territoire.

Une œuvre d’art très particulière

Principal marchand d’art d’Oxford (Royaume-Uni), Aidan Meller présente des artistes de renommée internationale depuis une vingtaine d’années. Ce galeriste britannique est également artiste, inventeur et passionné de robotique. En 2019, il a mis au point Ai-Da, une œuvre d’art très particulière. En effet, il s’agit d’une femme-robot humanoïde elle-même capable de produire de l’art. Il s’agissait alors d’une grande première et depuis sa création, Ai-Da produit des œuvres exposées dans le monde entier.

Comme l’expliquait le quotidien The Guardian dans un article du 20 octobre 2021, Ai-Da et son créateur étaient conviés à la Forever Is Now, une exposition d’art contemporain ayant lieu en Égypte, sur le site des Pyramides de Gizeh. Or, la tête d’affiche était justement le robot-artiste. Cependant, la douane locale n’a pas rendu les choses faciles, loin de là.

Crédits : www.ai-darobot.com

Une véritable affaire d’État

Le fait est que l’Égypte se trouve actuellement dans un contexte politique assez difficile, signe de fermeture progressive. Les autorités sont sur le qui-vive et surveillent donc de très près les allées et venues dans le pays. Or, le fait qu’Ai-Da fonctionne au moyen d’une intelligence artificielle a posé problème. En effet, les douaniers ont soupçonné qu’il ne s’agissait pas d’une simple œuvre d’art. Dans la mesure où la femme-robot produit elle-même des œuvres d’art, ses yeux sont évidemment des caméras. Ce détail a malheureusement créé une certaine panique chez les douaniers, ces derniers ayant conclu à une volonté d’espionner le pays dans le cadre d’un complot.

Aidan Meller a indiqué ne pas pouvoir « arracher les yeux » de la machine, car ceux-ci sont essentiels dans la production des œuvres. Par ailleurs, la dernière œuvre d’Ai-Da s’inspirait de l’énigme du Sphinx, et donc totalement en harmonie avec le thème de l’exposition. Malgré les explications détaillées de son créateur, celle-ci a été retenue durant une dizaine de jours dans les locaux de la douane. Avant d’obtenir finalement le droit de rejoindre l’exposition, le robot a fait l’objet d’une extermination minutieuse et l’équipe d’Aidan Meller a également été contrainte de participer à une médiation au sommet de l’état égyptien.

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Source : SciencePost


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