L’avion américain « Doomsday », capable de survivre à une guerre nucléaire, vient de faire peau neuve


L’E-6B Mercury est considéré comme l’avion le plus meurtrier du Pentagone, même s’il ne transporte aucune arme.

Le corps de l’avion est en fait une version militarisée d’un avion commercial Boeing. Crédit photo : US Navy

La marine américaine vient de recevoir un avion « Doomsday » rénové, équipé d’un nouveau matériel de communication permettant de relier le « gros bouton rouge » du président aux forces nucléaires du pays.

L’entreprise de défense Northrop Grumman a récemment renvoyé le premier avion E-6B Mercury à la marine américaine après avoir installé cinq nouveaux kits à bord qui améliorent les fonctions de commande, de contrôle et de communication de l’avion, selon une annonce publiée sur le site web de l’entreprise.

Cette rénovation s’inscrit dans le cadre d’un contrat de 111 millions de dollars conclu entre Northrop Grumman et l’US Navy.

« Northrop Grumman exploite les technologies de pointe dans le cadre de la modernisation, soutenant ainsi la mission de la marine qui consiste à fournir un système de commandement, de contrôle et de communication aéroporté survivable, fiable et durable entre l’autorité de commandement nationale (NCA) et les forces stratégiques et non stratégiques des États-Unis afin d’assurer une préparation permanente aux missions », a déclaré Scott Pfeiffer, vice-président de la maintenance des plates-formes et de la préparation aux missions chez Northrop Grumman.

Qu’est-ce que l’avion E-6B Mercury « Doomsday » ?

L’E-6B Mercury est essentiellement un poste de commandement volant qui aide à relayer les instructions de l’autorité de commandement nationale – l’autorité ultime qui décide s’il faut « appuyer sur le bouton rouge » – et des forces nucléaires des États-Unis.

Compte tenu de son rôle potentiel en cas de guerre nucléaire, l’avion est souvent surnommé « l’avion de la fin du monde ».

L’idée est qu’un poste de commandement aéroporté est un avant-poste de communication beaucoup plus fiable pour les commandements militaires en cas de crise comme, par exemple, une guerre nucléaire. Même si le pire se produit, la flotte d’E-6B Mercury permettra aux décideurs de maintenir la communication avec leurs systèmes de lancement d’armes nucléaires.

Les États-Unis disposent d’une flotte d’au moins 16 de ces appareils, qui ont pris leur premier envol en 1989, au cours des dernières années de la guerre froide. Le corps de l’avion est en fait une version militarisée de l’avion commercial Boeing 707. Il est capable de voler sans escale pendant plus de 15 heures sans ravitaillement, mais il peut également être ravitaillé en vol et rester en l’air pendant 72 heures.

L’un des E-6B américains a été repéré au-dessus de la Manche en mars 2022, un mois seulement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cela a fait craindre que les tensions géopolitiques en Europe n’atteignent leur point de rupture, mais on pense que les États-Unis ont toujours au moins un E-6B en vol à un moment donné.

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Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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