Les trains vont utiliser la technologie de l’intelligence artificielle et la vidéosurveillance pour détecter les pré-crimes


Une technologie dystopique à mettre en œuvre au Royaume-Uni.

Les exploitants de trains au Royaume-Uni prévoient d’introduire un système de vidéosurveillance alimenté par l’IA pour surveiller la criminalité et les menaces “potentielles” dans les trains.

Par exemple, le système peut détecter si une femme assise seule dans un wagon se sent menacée lorsqu’un homme s’approche ou si l’homme assis à côté d’elle ne la dérange pas. Le système peut également faire la différence entre les “ivrognes heureux” qui ne représentent aucune menace et ceux qui cherchent prétendument à se battre.

Siemens Mobility, la firme à l’origine de cette technologie, affirme qu’elle a pour but d’améliorer la sécurité dans les trains. Comme elle est alimentée par l’IA, elle ne nécessite pas que quelqu’un surveille activement un flux en direct.

Au lieu de cela, elle envoie une alerte à une personne dans la salle de contrôle, qui peut alors décider d’intervenir ou non et de quelle manière, rapporte le Times.

Elle peut intervenir par le biais d’une annonce à bord avertissant le suspect qu’il est filmé et même appeler la police britannique des transports (BTP), qui arrêtera le suspect au prochain arrêt.

“Notre technologie intelligente iCCTV est capable de repérer très tôt les situations à risque, par exemple en reconnaissant automatiquement lorsqu’une personne se ‘quadrille’ avec une autre”, a déclaré Sambit Bannerjee, directeur général du matériel roulant de Siemens Mobility.

“Il déclenche alors une alerte pour le garde ou la personne du centre de contrôle, qui peut voir la vidéo en direct du wagon et décider de faire une annonce, d’intervenir eux-mêmes ou d’alerter la police.”

Les images ne sont vues par un humain que si quelque chose est sur le point de se produire ou s’est déjà produit.

Siemens fournira cette technologie à six opérateurs : Great Western Railway, Chiltern Railways, ScotRail, Northern, TransPennine Express et Southeastern.

Le syndicat des travailleurs du rail Transport and Salaried Staffs’ Association s’est félicité de cette initiative : “Le personnel ferroviaire de première ligne est trop souvent exposé à des menaces et à des attaques choquantes, qu’il s’agisse d’abus verbaux ou d’agressions physiques, comme des coups de poing, des coups de tête ou des attaques au couteau. Depuis la pandémie, les menaces et les attaques telles que les crachats ont pris une nouvelle et sinistre réalité.”

Le PDG de l’organisme indépendant de surveillance des voyageurs Transport Focus, Anthony Smith, a noté que “les statistiques de la criminalité montrent que le chemin de fer est en fait plus sûr que la rue”, ajoutant que “la sous-déclaration du harcèlement sexuel, en particulier, est un gros problème”. Il a salué cette initiative, mais a prévenu que les avancées technologiques “devraient toujours soutenir le personnel, et non le remplacer”.

Lire aussi : Une IA prédit 90 % des crimes avant qu’ils ne se produisent, son créateur affirme qu’elle ne sera pas utilisée à mauvais escient

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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