Covid-19 : l’écrivain Sylvain Tesson nargue les Gilets jaunes


Invité à « réfléchir aux questions que soulève l’épidémie », le célèbre auteur a lancé une argumentation très personnelle, ciblant les manifestants. « Subitement, on a moins envie d’aller brûler les ronds-points, non ? », ironise-t-il.

Auteur multi-lauréats, Sylvain Tesson, ne porte pas les Gilets jaunes et les manifestants dans son cœur. Dans une interview pour les éditions Gallimard le 31 mars, avec un extrait relayé par L’Obs le 8 avril, il lui a été proposé « de réfléchir aux questions que soulève l’épidémie ».

L’écrivain a notamment fait une brève analyse sur la situation sociale en France. Incité à donner ses conseils sur le confinement, Sylvain Tesson pose, dès les premiers mots, les marques de son indignation contre les mouvement sociaux, alors que la France subit depuis plusieurs semaines ledit confinement, le chômage partiel et toutes les conséquences de la crise sanitaire : « Se rend-on compte de notre chance ? Pendant 15 jours, l’Etat assure l’intendance de notre retraite forcée. Il y a un an, une part du pays voulait abattre l’Etat. Soudain, prise de conscience : il est plus agréable de subir une crise en France que dans la Courlande orientale. »

Rapidement, Sylvain Tesson fait une allusion à peine voilée au mouvement des Gilets jaunes : « On peut appliquer le mot de Beaumarchais à la géographie : nous nous donnons la peine de naître en France et sommes mieux lotis qu’ailleurs. Subitement, on a moins envie d’aller brûler les ronds-points, non ? »

Plus loin dans le texte, le prix Renaudot 2019 a salué les mots d’Emmanuel Macron, en les comparant, dans une analogie contestable, à ceux prêtés à l’ancien ministre de Louis Philippe sous la monarchie de juillet, François Guizot : « On peut savoir gré au président Macron d’avoir lancé dans son discours du lundi 16 mars le plus churchilien mot d’ordre : “Lisez.” C’est tout de même plus beau que “Enrichissez-vous” de Guizot. »

Sa position semble être dans la continuité de ses précédentes interviews. Dans un entretien pour Paris Normandie le 18 janvier 2019, Sylvain Tesson confesse à propos des Gilets jaunes qu’il est « très impressionné par la détresse que peuvent vivre un grand nombre d’habitants de notre pays » mais trouve, malgré tout, que « le discours gagnerait beaucoup à ce qu’on tempère les revendications en considérant la place de la France dans les autres pays du monde ». « La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer », écrivait-il d’ailleurs dans Géographie de l’instant en 2012, bien avant les Gilets jaunes, et à destination des Français.

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Source : RT France


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