En Écosse, dire que le sexe est binaire pourrait bientôt être un crime
En Écosse, prétendre que le sexe est binaire pourrait entraîner des poursuites pénales, met en garde un groupe d’analyse politique.
Cet avertissement fait suite à une modification « imparfaite et précipitée » d’une loi sur les discours de haine à venir.
En janvier, Humza Yousaf, le ministre de la justice en Écosse, a proposé un amendement à la future loi sur les crimes de haine qui aurait protégé la liberté d’expression autour du transgenre. Cependant, l’amendement a été fortement critiqué par le lobby des transgenres.
La réaction des militants a été telle que Nicola Sturgeon, premier ministre écossais et leader du Parti national écossais (SNP) au pouvoir, a dû enregistrer une vidéo implorant les membres LGBT du SNP de ne pas quitter le parti. En conséquence, Yousaf a retiré son amendement au projet de loi sur les crimes de haine.
MurrayBlackburnMcKenzie (MBM), un groupe d’analyse politique, a averti que le retrait de l’amendement pourrait entraîner des poursuites pénales contre des personnes ayant exprimé des opinions contraires à celles des militants trans.
« Des amendements qui auraient apporté une protection en ce qui concerne la discussion sur le sexe et l’identité de genre ont été introduits à la hâte puis retirés après une réaction brutale », a déclaré l’une des fondatrices de MBM, Lucy Blackburn.
« À la dernière minute, le gouvernement écossais a maintenant présenté des propositions imparfaites et précipitées, rendant impossible un examen approprié », a ajouté Mme Blackburn.
Mme Blackburn, qui travaillait auparavant comme fonctionnaire au sein du gouvernement écossais, a ajouté que la commission de la justice dispose d’une « masse de preuves » montrant comment les individus font face à de lourdes conséquences pour avoir exprimé leur soutien à l’idée de sexe biologique.
« Il a vu des preuves que des femmes ont perdu leur emploi, ont fait l’objet de mesures disciplinaires et ont vu leurs coordonnées enregistrées dans les bases de données de la police pour avoir affirmé que le sexe compte », a-t-elle déclaré.
« En commission, la secrétaire à la justice a refusé de confirmer qu’il n’y a que deux sexes. Si les politiciens d’Holyrood craignent d’être étiquetés comme haineux, ou simplement blessants, pour avoir mis hors de doute qu’il ne sera pas criminel de parler du sexe comme physique, binaire, immuable et important, il est difficile de voir comment les citoyens ordinaires peuvent être sûrs que la loi les soutiendra. »
MBM critique également le secrétaire à la justice pour ne pas avoir consulté d’autres groupes financés par l’État avant de retirer son amendement.
« Le gouvernement écossais a gelé les personnes les plus concernées par les effets paralysants en matière de sexe et d’identité de genre, en ne consultant que les parties prenantes qu’il finance lourdement », a ajouté M. Blackburn.
Parmi les autres personnes préoccupées par le retrait de l’amendement, citons Adam Tomkins, un membre du Parlement écossais (MSP) affilié au Parti conservateur écossais. Le mois dernier, il a déclaré :
« Je dois dire que j’ai été perturbé par la réaction que j’ai constatée face à des amendements modestes et innocents déposés par le secrétaire du cabinet et pour lesquels j’aurais voté. »
S’adressant aux députés, M. Yousaf a déclaré que les personnes ne seraient pas poursuivies pour un débat vigoureux sur le transsexualisme. Les accusations criminelles ne s’appliqueraient qu’aux actions abusives et menaçantes dans l’intention d’attiser la haine.
Des sentiments similaires ont été exprimés par un porte-parole du gouvernement écossais.
« Le projet de loi n’empêche pas les gens d’exprimer des points de vue controversés, contestés ou offensants, ni ne cherche à étouffer la critique ou le débat rigoureux de quelque manière que ce soit », a déclaré le porte-parole du gouvernement, s’adressant au Times.
Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche
