La crise énergétique de l’UE s’aggrave, le Royaume-Uni pourrait subir des coupures de courant pendant l’hiver


La nouvelle a déjà donné des frissons à certains Britanniques à l’approche de l’hiver.

La National Grid britannique a mis en garde contre d’éventuelles coupures de courant au cas où les lignes énergétiques russes seraient entièrement coupées.

L’électricité peut être coupée dans le “cas improbable” d’une pénurie d’approvisionnement afin de “garantir la sécurité et l’intégrité globales du système électrique à travers la Grande-Bretagne”, selon le réseau national.

La nouvelle a déjà donné des frissons à certains Britanniques à l’approche de l’hiver.

“Les coupures de courant vont-elles vraiment se produire ?” s’interroge Una Wilson, 75 ans, de l’est de Londres.

“Juste au cas où. J’ai fait un saut dans les magasins locaux pour faire le plein de bougies, d’allumettes, de torches et de choses comme ça”, a déclaré Mme Wilson à Interesting Engineering (IE) dimanche.

Le pire scénario, selon The National Grid, serait des coupures de courant. Cela impliquerait une vague de grand froid ainsi qu’une diminution des importations d’électricité en provenance d’Europe et une insuffisance de gaz pour alimenter les centrales électriques.

“C’est vraiment une chose après l’autre. L’autre jour, j’ai acheté quelques lampes à piles que l’on peut coller au mur. Avec un peu de chance, je trouverai un moyen d’utiliser la torche de mon iPhone”, a déclaré à IE Deneze Pinnock, un ingénieur électrique londonien de 55 ans.

“Mais alors comment cela va-t-il fonctionner si mon téléphone a besoin d’être rechargé et qu’il n’y a pas de courant ?”

“Ma mère va revenir au bon vieux temps”, en réutilisant une cheminée, a-t-elle ajouté.

Environ 40 % de l’électricité du Royaume-Uni provient de centrales au gaz. Cependant, contrairement à d’autres pays européens, il ne dépend pas directement des sources d’énergie russes, mais exporte de l’énergie depuis des pays d’Europe qui le sont.

Il pourrait y avoir des “pénuries” si la crise énergétique empêche la Grande-Bretagne d’importer de l’électricité de France, des Pays-Bas ou de Belgique.

La Grande-Bretagne n’est pas le seul pays d’Europe à s’inquiéter des hivers rigoureux et de la crise énergétique.

Le “plan de sobriété” français

Dans le cadre d’une stratégie d’efficacité énergétique visant à éviter les pannes cet hiver et à préparer la nation à réaliser des économies considérables à long terme pour faire face à l’urgence climatique, le gouvernement français a dévoilé “15 mesures phares”.

Les espaces de vie devront être chauffés à 19°C maximum. Pas d’eau chaude dans les bâtiments publics ; pas de publicité lumineuse pendant la nuit ; interdiction de laisser les portes ouvertes dans les magasins chauffés ou climatisés sont quelques exemples des mesures d’économie d’énergie que la France adopte, y compris la baisse de la température dans les salles de sport et les piscines.

Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la transition énergétique, a appelé à une “mobilisation générale” de l’ensemble de la nation pour réduire la consommation d’énergie de 10 % en deux ans à partir de 2019, décrivant cette mesure comme une “première étape” vers une réduction de 40 % pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

L’exigence d’une température intérieure de 19°C, qui est la pièce maîtresse de ce que l’on appelle le “plan de sobriété”, fait en réalité partie du code de l’énergie depuis 1978.

Entre-temps, l’Allemagne a peut-être choqué d’autres pays européens.

L’Allemagne s’oppose aux limites de prix de l’UE

Les diplomates de l’UE accusent l’Allemagne d’adopter une position isolée et craignent que la frénésie de dépenses de Berlin, financée par la dette, n’augmente l’inflation, ne creuse le fossé entre les riches et les pauvres en Europe et ne favorise injustement les entreprises allemandes d’une manière contraire aux objectifs du marché unique.

L’Allemagne a défendu ses politiques comme étant raisonnables et proportionnées, tout en s’opposant aux appels à la limitation des prix ou à l’emprunt collectif au sein de l’UE, selon un rapport du Washington Post.

Les législateurs allemands ont déclaré que la France est la seule nation en faute, car ses centrales nucléaires en panne ont augmenté la pression sur le réseau énergétique européen.

Lire aussi : Électricité : le risque de coupures est très élevé pour l’hiver prochain, contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Macron

Source : Interesting Engineering – Traduit par Anguille sous roche


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