Une femme britannique arrêtée pour avoir filmé dans un hôpital vide
La vidéo contredit les affirmations du gouvernement concernant les salles envahies.
Au Royaume-Uni, une femme a été arrêtée par la police après avoir filmé une vidéo dans un hôpital presque entièrement vide et l’avoir mise en ligne.
Le clip montre la femme marchant dans des couloirs pratiquement vides et filmant des salles vides au Gloucestershire Royal Hospital.
« C’est une honte…c’est tellement mort… tous les gens de notre pays attendent désespérément un traitement, un traitement contre le cancer, une maladie cardiaque, honnêtement cela me met tellement en colère », déclare-t-elle en filmant une rangée de chaises d’attente vides.
La femme s’est dite choquée par le calme de l’hôpital, disant qu’elle s’attendait à ce qu’il y ait « quelques personnes de plus dans les environs, il n’y a absolument personne ».
Selon les rapports, une femme de 46 ans a ensuite été arrêtée par la police pour avoir filmé la vidéo et a été inculpée pour trouble de l’ordre public.
« La femme a été libérée sous caution pour retourner à la police le 21 janvier, à condition qu’elle ne puisse pas entrer dans les locaux du NHS ou sur le terrain de ces locaux, sauf en cas d’urgence ou pour se rendre à un rendez-vous du NHS préalablement fixé », a déclaré la police du Gloucestershire.
Alors que les images montrent que l’intérieur de l’hôpital est pratiquement vide, les autorités sanitaires britanniques n’ont cessé d’affirmer que le NHS risque d’être « submergé » en raison de l’augmentation des infections COVID-19.
Le NHS England affirme qu’il y a maintenant plus de patients COVID-19 dans les hôpitaux qu’il n’y en avait pendant le pic d’avril de la première vague.
Cependant, les données publiques montrent que les hôpitaux sont effectivement plus vides qu’à la même période l’année dernière, avec des lits occupés à 89 % contre 95 % en décembre 2019.
Dans toutes les régions du pays, les taux d’occupation des soins intensifs sont également inférieurs à la moyenne sur trois ans.
La quasi-totalité des hôpitaux Nightingale d’urgence qui ont été construits pour un coût de 220 millions de livres sterling pour traiter les patients COVID en surnombre n’ont jamais été utilisés et sont maintenant en cours de démantèlement.
Beaucoup se sont également demandé pourquoi les infirmières ont eu le temps d’exécuter des danses soigneusement répétées et chorégraphiées pour le poids des médias sociaux, alors que les membres des familles des victimes de cancer qui se sont vu refuser un traitement se plaignaient de leur insensibilité.
Lire aussi : Royaume-Uni : Les admissions à l’hôpital pour coronavirus sont gonflées au plus fort de la pandémie
