Un fossé énorme entre la rhétorique sur le climat et les mesures prises pour y remédier


Attendez-vous à ce que la COP26 soit le plus grand échec du sommet sur le climat à ce jour par rapport aux attentes et aux objectifs…

Conférence des Parties

La COP26 est la 26e conférence annuelle des parties sur le changement climatique. L’objectif de ces réunions est de convenir de méthodes permettant de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2100.

La COP15 à Paris a fixé des objectifs élevés, mais les objectifs sont une chose et les actions en sont une autre. Les 25 autres conférences précédentes ont totalement échoué.

À moins que la Chine, l’Inde et les pays en développement ne soient à bord, ne vous attendez pas à ce que la COP fasse quoi que ce soit. Et voici un indice : la Chine, l’Inde et les pays en développement ne sont pas de la partie,

Objectifs de la COP26

  • Garantir un niveau net zéro au niveau mondial d’ici le milieu du siècle et maintenir le seuil de 1,5°C à portée de main.
  • S’adapter pour protéger les communautés et les habitats naturels.
  • Mobiliser des fonds.
  • Travailler ensemble pour atteindre les objectifs.

À l’exception du premier point, les objectifs sont confus, mais je peux traduire.

Mobiliser des fonds signifie payer les nations en développement pour qu’elles atteignent leurs objectifs. Les pays en développement veulent plus d’argent que ce qui a été convenu.

La Chine ne s’est pas engagée à atteindre un niveau net zéro d’ici le milieu du siècle. Les pays ne travaillent pas ensemble.

Agenda de la COP26

  • Les 30 et 31 octobre : Les dirigeants du G20 se réunissent à Rome. Moment clé : attendez-vous à des engagements en faveur du climat de la part de la Chine, de l’Inde et de l’Arabie saoudite. Plus d’argent pour le climat de la part de la France et de l’Italie. Un communiqué du G20 réaffirmant l’objectif de 1,5C.
  • 1er et 2 novembre : Le sommet des leaders mondiaux ouvre la COP26. Les discours appelleront à plus d’action climatique dès le début des discussions. Moment clé : une apparition de Xi Jinping signalera que la Chine ne plaisante pas.
  • 4 novembre : Journée de l’énergie – Alok Sharma se battra pour “faire du charbon une histoire”. Moment clé : l’apparition de nouveaux signataires du pacte “Pas de nouveau charbon” de l’ONU.
  • 5 novembre : Journée de la jeunesse et de l’autonomisation du public. Moment clé : attendez-vous à des protestations bruyantes de la part de Greta Thunberg pour plus d’action.
  • 10 novembre : Journée du transport, axée sur la réduction des émissions de carbone des voitures. Moment clé : Boris Johnson espère de nouvelles interdictions nationales de vente de voitures à essence et diesel.
  • 12 novembre : les négociations doivent prendre fin, mais il faut s’attendre à ce que des échauffourées de dernière minute retardent les travaux. Moment clé : publication du texte négocié. Pas d’objectif climatique, mais les nations sont susceptibles de réaffirmer leur soutien à l’objectif de 1,5C. Le texte peut convenir de présenter des objectifs plus ambitieux de réduction des émissions de carbone d’ici 2023. Les nations devraient également avoir convenu de calendriers communs pour leurs objectifs climatiques et du format des rapports d’avancement par rapport à ces objectifs.

Ce qui précède est la signification de COP26 : Ce que signifie le nom du sommet climatique de Glasgow et ses objectifs expliqués.

Ce que vous pouvez attendre

  • Les 30 et 31 octobre : Un autre communiqué inutile réaffirmant l’objectif de 1,5°C.
  • 1er et 2 novembre : Beaucoup de discours, dont un autre discours-programme sur la fin du monde dans 15 ans. Xi Jinping ne signalera pas que la Chine est sérieuse ou, s’il le fait, ce sera un mensonge.
  • 4 novembre : Journée de l’énergie – Alok Sharma se battra pour “faire du charbon une histoire”. Il y aura de nouveaux signataires du pacte “Pas de nouveau charbon” de l’ONU, mais la Chine et les États-Unis n’en feront pas partie.
  • 5 novembre : Attendez-vous à des protestations bruyantes de la part de Greta Thunberg. Cet objectif sera certainement atteint, mais il ne servira à rien.
  • 10 novembre : Journée des transports, axée sur la réduction du carbone émis par les voitures. Moment clé : Boris Johnson espère que les ventes de voitures à essence et diesel seront interdites au niveau national. S’il y a quelque chose à applaudir, ce sera dans ce secteur. Mais il n’y aura pas d’interdiction significative de l’essence, sauf peut-être pour les voitures diesel. La plupart des succès viendront de toute façon des constructeurs automobiles.
  • 12 novembre : Les négociations doivent se terminer, alors attendez-vous à ce que des échauffourées de dernière minute retardent les procédures. Moment clé : publication du texte négocié. Pas d’objectif climatique, mais les nations sont susceptibles de réaffirmer leur soutien à l’objectif de 1,5C. Le texte décevra certainement les militants du changement climatique.

Un sommet sur le climat qui ne mène nulle part

Le Wall Street Journal a la bonne idée dans sa perspective The Climate Summit to Nowhere.

Il est incongru, voire bizarre, d’organiser un tel sommet alors que l’Europe se prépare à une crise hivernale du carburant, que le président Biden supplie l’OPEP de produire davantage de pétrole, que la Chine fait tourner ses centrales électriques au charbon dans un contexte de pénurie d’électricité et que les plans de lutte contre le changement climatique se flétrissent dès qu’ils sont exposés au soleil de la politique démocratique.

Peu importe. Ce sommet s’appelle COP26 parce qu’il y en a déjà eu 25. Les Nations unies ont admis cette semaine que les nations n’ont guère progressé par rapport à leurs engagements antérieurs en matière de climat. Mais plutôt que de s’adapter à cette réalité politique, les délégués vont faire des promesses encore plus irréalistes.

Les engagements des pays en développement sont encore plus fragiles et dépendent des pots-de-vin des riches. L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) a demandé cette semaine une augmentation de l’aide internationale pour financer la réduction des émissions : Un “plancher” de 100 milliards de dollars par an devrait suffire, 367 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années allant à l’Asean, merci. Sur les 75 % de réduction des émissions de carbone que les Philippines prévoient d’atteindre d’ici à 2030, 72 % dépendent de l’aide étrangère, a rapporté le Nikkei cette semaine.

Les pays riches se sont engagés à verser 100 milliards de dollars en 2009, mais l’argent n’est toujours pas arrivé. Les contribuables des économies riches seront encore moins disposés à sacrifier leur propre argent pour le climat lorsqu’ils réaliseront qui ne viendra pas à la COP26 : le Russe Vladimir Poutine et le Chinois Xi Jinping.

Les dirigeants d’autres grands émetteurs de CO2, comme le numéro trois mondial, l’Inde, seront présents à Glasgow mais pourraient tout aussi bien ne pas y être. Le ministre de l’environnement de Delhi a laissé entendre cette semaine que son gouvernement ne souscrirait pas au principe du “zéro émission”. Avec plusieurs centaines de millions d’Indiens vivant toujours dans la pauvreté, l’Inde a besoin de plus d’énergie provenant de combustibles fossiles, tout comme l’ensemble de l’Afrique.

M. Xi a promis en 2020 de réduire les émissions climatiques, mais seulement après 2030. Ici et maintenant, la Chine construit davantage de centrales à charbon parce que la croissance économique est une priorité bien plus importante. Le budget du Kremlin repose sur la production de pétrole et de gaz, et M. Poutine ne verra pas d’inconvénient à ce que l’Europe occidentale atteigne le niveau “net zéro”. Il disposera alors d’un levier énergétique plus important.

Plus d’argent s’il vous plaît

Veuillez considérer la déclaration commune de l’ASEAN sur le changement climatique COP 26.

Hourra !

“Le Royaume du Cambodge, la République d’Indonésie, la République démocratique populaire lao, la Malaisie, la République de l’Union du Myanmar, la République des Philippines, la République de Singapour, le Royaume de Thaïlande et la République socialiste du Viet Nam, réaffirment nos engagements ….”

Basé sur ….“un nouvel objectif collectif quantifié à partir d’un plancher de 100 milliards USD par an, qui tient compte des besoins et des priorités des pays en développement.”

NIKKEI Asia rapporte que l’ASEAN exhorte le monde développé à porter le financement du climat à plus de 100 milliards de dollars.

Les pays développés doivent “poursuivre et intensifier la mobilisation du financement climatique avant d’entamer les délibérations sur la mise en place d’un nouvel objectif quantifié collectif à partir d’un plancher de 100 milliards de dollars par an”, a déclaré le bloc dans une déclaration commune publiée mardi lors de son sommet annuel, avant l’ouverture de la conférence sur le climat COP26 la semaine prochaine en Écosse.

Pourtant, une étude de l’Institut ISEAS-Yusof Ishak, un groupe de réflexion singapourien, a révélé que les Asiatiques du Sud-Est sont peu au courant des politiques climatiques de leurs pays. Près de 60 % des personnes interrogées ne savaient pas si leur pays avait soumis sa contribution déterminée au niveau national à l’accord de Paris sur le climat.

Le secrétaire général de l’ANASE, Lim Jock Hoi, a déclaré cette semaine que l’ANASE aurait besoin d’au moins 367 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour ses projets énergétiques.

Synopsis

  • La Chine continuera à construire des centrales au charbon jusqu’en 2030.
  • La Chine a un objectif de neutralité nette en 2060 et non en 2050.
  • La Russie ne fera rien.
  • L’Inde n’acceptera pas les objectifs.
  • Les pays en développement demanderont mais ne recevront pas plus d’argent.
  • Gretta, fera un discours enthousiaste sur la fin du monde tel que nous le connaissons d’ici 15 ans.

Quelle quantité de carbone sera libérée par tous ceux qui feront le tour du monde pour assister à ce sommet inutile ?

La COP26 sera le plus grand échec jamais enregistré.

Mais bon, Gretta aura sa photo sur d’innombrables journaux et magazines. Cela compte pour quelque chose, n’est-ce pas ?

Lire aussi : Est-ce que le traçage du Covid sera suivi par une surveillance associée au réchauffement climatique ?

Sources : Zero Hedge, MishTalk.com – Traduit par Anguille sous roche


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