Le nuage de Tchernobyl imprègne toujours l’environnement en France


À quelques jours du trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, une étude réalisée par l’ACRO révèle que le Cesium-137, relâché par le nuage radioactif, imprègne toujours arbres, sols, plantes et tout l’environnement en France.

C’était le 26 avril 1986, soit il y a quasiment 30 ans, et à cette occasion, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (ACRO) a lancé une grande étude pour étudier l’état de l’environnement français par rapport aux conséquences de l’explosion du réacteur ukrainien. Sans encadrer cette étude, l’association a demandé aux participants d’envoyer à son laboratoire des échantillons de mesure de l’environnement (arbres, mousses, sols, etc…), des champignons et des produits alimentaires consommés par les Hommes.

Trois éléments ont été relâchés dans l’atmosphère pendant dix jours après l’explosion du réacteur, l’iode-131, le césium-134 et le césium-137, mais seul ce dernier est désormais mesurable. En tout, ce sont plus de 300 prélèvements qui ont été envoyés au laboratoire de l’ACRO. Des mesures qui ont permis de révéler, sans réelle surprise, que la catastrophe continue d’impacter le territoire.

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Sur l’ensemble de ces échantillons, 146 concernaient des prélèvements réalisés au sol, et tous, sans exception, ont révélé des traces de césium-137. Pour les plantes, le lichen est un bon révélateur de radioactivité, sa croissance étant très lente. 47 échantillons de cette plante ont été analysés, et 19 étaient porteurs de césium-137. Concernant les champignons, là aussi ce fut révélateur, puisque 52 échantillons sur 64 étaient contaminés. Enfin, concernant les produits alimentaires, 6 sur 42 analysés étaient contaminés, notamment la viande de sanglier et d’écrevisse. En revanche, légumes, fruits, produits laitiers, miel et plantes aromatiques n’ont révélé aucune contamination au césium-137.

tchernobyl

Trente ans après l’explosion, ses conséquences se font donc toujours ressentir, et bien que les risques au niveau sanitaires soient désormais faibles, l’environnement, lui, subit toujours la catastrophe de Tchernobyl. Point positif, si un tel événement se reproduisait aujourd’hui, des organismes comme l’ACRO donneraient la réalité des faits immédiatement, à l’inverse de 1986, où seuls les laboratoires publics pouvaient communiquer, et cacher la réalité de la situation.

Source : SciencePost


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