D’un point de vue cosmique, les humains seraient nés « prématurés »


Selon une étude publiée récemment par des astrophysiciens de l’université d’Harvard et de l’université d’Oxford, la vie aurait 1.000 fois plus de chance d’apparaître dans un futur relativement lointain que de le faire aujourd’hui. L’Homme, lui, serait un « prématuré » de l’Univers.

La vie est apparue sur Terre – ou plus exactement dans les mers terrestres – il y a moins de 4 milliards d’années. Mais, sommes-nous aujourd’hui encore seuls dans l’Univers ? Lorsqu’on prend conscience de l’immensité du cosmos, difficile de s’imaginer fils unique. Pourtant, selon des chercheurs, la probabilité pour assister à l’apparition de la vie aujourd’hui, quelque part dans l’Univers, n’est que de 0,1 %. C’est en tout cas ce que suggère cette nouvelle étude sujette à controverses, menée par le professeur Avi Loeb de l’université Harvard, et publiée dans le Journal of Cosmology.

Selon les données récoltées, la vie dans l’univers serait beaucoup plus probable dans le futur que maintenant (l’âge de l’Univers est estimé à environ 14 milliards d’années), en partie parce que les éléments nécessaires à la vie, tels que le carbone et l’oxygène, ont mis des dizaines de millions d’années à se développer après le Big Bang, et que les étoiles les moins massives, qui conviennent le mieux à accueillir la vie, peuvent briller pendant des milliards d’années, donnant amplement temps à la vie d’évoluer à l’avenir.

Pour le Dr Rafael Alves Batista, du Département de physique Oxford, « le principal résultat de notre recherche suggère que la vie dans l’Univers semble être plus probable à l’avenir que maintenant. Cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes actuellement seuls, si une civilisation aujourd’hui en vaut 1000 dans le futur, alors 1000 aujourd’hui équivaut à 1.000.000 de civilisations dans le futur » précise le chercheur.

Pour arriver à de telles probabilités, l’équipe de chercheurs a mis au point une équation maîtresse impliquant le nombre de planètes habitables autour d’étoiles, le nombre d’étoiles dans l’univers à un moment donné (y compris leur durée de vie et le taux de naissance, et la masse typique des étoiles nouvellement nées), et le temps nécessaire à la vie pour se développer lorsque des conditions favorables se présentent.

Alors, l’humain, prématuré ? Notons que l’étude ne fait à ce jour pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Souvenons-nous qu’il y a quelques mois, des chercheurs affirmaient que les chances pour que l’humanité soit la première et seule espèce, non seulement vivante, mais encore intelligente, dans l’univers ne seraient que d’une sur dix milliards de billions.

Source : SciencePost


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