Levez les yeux : avec décembre vient la pluie des Géminides


Les amoureux du ciel nocturne peuvent désormais commencer à apprécier la pluie des Géminides, dont le pic est prévu dans quelques jours.

À quoi s’attendre cette année ? Quelles sont les meilleures conditions d’observation ? À quel objet doit-on ce beau spectacle ? On fait le point.

Les Géminides sont l’une des pluies d’étoiles filantes les plus attendues de l’année. Ces flashs de lumière seront visibles jusqu’à la fin de l’année, mais le pic d’activité est attendu pour la nuit du 13 au 14 décembre, lorsque les Gémeaux seront au plus hauts dans le ciel.

Habituellement, 100 à 150 météores sont attendus par heure d’observation. Cependant, cette année, une lune décroissante rendra l’événement un peu moins spectaculaire. Une quarantaine de météores seront tout de même visibles par heure au niveau de l’hémisphère nord, selon les conditions du ciel.

Pour une meilleure visibilité, trouvez une zone éloignée de la ville et des lampadaires, emmitouflez-vous et allongez-vous sur le dos, les pieds orientés vers le sud. Faites preuve de patience. Il faut en effet environ trente minutes à vos yeux pour s’adapter complètement à l’obscurité. Entre-temps, abstenez-vous de regarder votre téléphone portable ou d’autres objets lumineux pour garder vos yeux ajustés.

Le spectacle durera la majeure partie de la nuit, vous aurez donc de multiples occasions de repérer ces jolies traînées de lumière.

À quel objet doit-on ce beau spectacle ?

Si nous devons la plupart de ces événements à des comètes, l’astre-parent des Géminides est différent. Il s’agirait en effet d’un simple astéroïde nommé Phaéton. Découvert en 1983, l’objet semble tourne autour du Soleil sur une trajectoire hautement elliptique le menant à l’intérieur de l’orbite de Mercure jusqu’à la ceinture d’astéroïdes. Cet objet fait figure d’exception dans la mesure où les astéroïdes ne sont pas censés « perdre » de matière en cours de route, à l’instar des comètes à l’approche du Soleil.

En tout cas, c’est ce que l’on pensait. Cependant, des observations faites en 2009, puis en 2012 par le satellite STEREO A de la NASA ont finalement permis de voir Phaethon s’éclairer près du soleil, ce qui suggérait que l’astéroïde perdait bel et bien de la matière. Par ailleurs, la faible gravité de l’astéroïde, ainsi que sa rotation rapide (Phaethon tourne sur lui-même en trois heures et 36 minutes) favoriseraient sa dislocation. En 2013, les chercheurs ont d’ailleurs isolé la présence d’une courte traînée de poussière derrière lui.

Nous en saurons bientôt davantage. En 2024, le Japon lancera en effet sa mission DESTINY +. Développée par l’agence spatiale japonaise JAXA, elle aura pour objectif scientifique d’étudier les caractéristiques des poussières cosmiques (interplanétaires, cométaires ou interstellaires) et les processus d’éjection de celles-ci par les astéroïdes. La sonde s’approchera de Phaethon quelques années plus tard, promettant de mieux appréhender ses caractéristiques géologiques.

Lire aussi : Le James Webb de la NASA réalise les premières observations de Titan, lune de Saturne semblable à la Terre

Source : Sciencepost


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