Vie extraterrestre : c’est sur Encelade qu’il faut chercher


L’humanité n’a peut-être pas besoin de chercher bien loin pour déceler la présence d’une vie « ailleurs dans l’Univers », ont déclaré ce mardi des chercheurs. Encelade, la lune de Saturne, peut se vanter d’avoir des conditions de vie idéales pour la présence de micro-organismes unicellulaires.

Avec Europe, la lune de Jupiter, elle est peut-être notre meilleure chance de pouvoir déceler un jour une vie extraterrestre. Encelade abrite sous sa surface un océan liquide qui pourrait effectivement abriter des micro-organismes unicellulaires connus sous le nom d’archaïnes, retrouvés dans certains des environnements les plus extrêmes de la Terre, peut-on lire cette semaine dans la revue Nature Communications. Un archéen méthanogène – producteur de méthane – appelé Methanothermococcus okinawensis aurait ainsi prospéré en laboratoire dans des conditions simulant l’environnement de la lune glacée.

Sur Terre, vous retrouverez ce type d’archéen évoluant à des températures très élevées près des cheminées hydrothermales profondes. Ils convertissent alors le dioxyde de carbone et l’hydrogène en méthane. Ce que nous devons retenir ici, c’est que des traces de méthane ont également été détectées par la sonde Cassini dans les vapeurs émanant des fissures de la surface d’Encelade. « Nous concluons qu’une partie du CH4 (méthane) détecté dans les panaches d’Encelade pourrait, en principe, être produite par des méthanogènes », expliquent les chercheurs, notant au passage que suffisamment d’hydrogène pourrait être produit pour soutenir de tels microbes, notamment par des processus géochimiques opérés dans le noyau rocheux de la lune.

Soyons clairs, les données récoltées en laboratoire n’affirment pas qu’il y a effectivement de la vie sur Encelade, mais que les conditions semblent en revanche favorables pour permettre la présence d’archées méthanogènes. « Notre étude ne concerne que les micro-organismes, je voudrais éviter toute spéculation sur la vie intelligente », note Simon Rittmann, de l’Université de Vienne. Concernant le méthane d’Encelade, des recherches supplémentaires seront évidemment nécessaires pour exclure une origine géochimique, et non biologique.

Source : SciencePost


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