La juge va « nommer et dénoncer » les clients VIP de Jeffrey Epstein parce que le public « a le droit de savoir »


Des dizaines de documents judiciaires relatifs aux clients et associés VIP de Jeffrey Epstein, dont un homme d’affaires milliardaire, seront rendus publics après qu’une juge fédérale ait décidé que le public avait le droit de savoir qui était impliqué dans le réseau pédophile d’élite d’Epstein.

La juge Loretta Preska a estimé vendredi que l’intérêt public l’emportait sur le droit à la vie privée des personnes concernées. La juge a décidé que les documents concernant huit personnes devaient être descellés, bien qu’un milliardaire ait affirmé que cela pourrait “nuire à sa vie privée et à sa réputation”.

La juge Preska n’a pas fixé de calendrier pour la divulgation des documents, mais il est probable que cette divulgation n’interviendra que dans quelques semaines. Les personnes citées dans les documents ont jusqu’au 28 novembre pour faire appel de la décision de divulguer les informations au public.

Parmi les personnes dont les noms sont mentionnés dans les documents figure une Britannique, ancienne assistante personnelle de Ghislaine Maxwell, qui a été accusée d’avoir participé à des abus sexuels sur des mineurs.

La juge Preska a passé outre les objections de Tom Pritzker, le président exécutif milliardaire des hôtels Hyatt, et a ordonné que les documents le concernant soient rendus publics.

La juge Loretta Preska a décidé que les documents relatifs à huit des clients VIP d’Epstein devaient être rendus publics.

Alors que Pritzker avait fait valoir que la divulgation du dossier pourrait nuire à sa réputation, la juge Preska a rejeté ses objections. Dans des documents judiciaires précédemment rendus publics, Mme Giuffre a affirmé qu’Epstein et Maxwell l’avaient forcée à avoir des relations sexuelles avec des hommes riches et très en vue, notamment Pritzker, le prince Andrew de Grande-Bretagne, l’ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson et le gestionnaire de fonds spéculatifs milliardaire Glenn Dubin.

Les documents font partie d’un procès en diffamation intenté contre Maxwell par l’accusatrice Virginia Roberts Giuffre en 2016, qui a ensuite été réglé.

Le DailyMail rapporte : Les documents ont été rendus publics au fur et à mesure, la première série ayant été publiée en 2019, deux jours avant le suicide d’Epstein, après de nombreuses demandes de la part des médias.

Un total de 16 “Non-Party Does” se sont opposés à la publication des fichiers et la première série de huit a déjà été traitée par le tribunal fédéral de New York.

Le dernier lot concernait les huit autres, appelés Does 12, 28, 97, 107, 144, 147, 171 et 183.

La juge Preska a déclaré qu’une grande partie des “informations prétendument sensibles” avaient déjà été rendues publiques l’année dernière lors du procès de Maxwell pour le trafic de jeunes filles mineures au profit d’Epstein, ce qui lui a valu une peine de 20 ans de prison.

Elle a passé en revue des dizaines de documents et a ordonné qu’ils soient descellés.

Ils comprennent des documents relatifs à la Britannique, qui a fermement nié tout acte répréhensible en rapport avec son travail pour Maxwell.

En juillet, cette dernière a intenté un procès à la journaliste du Miami Herald, Julie Brown, au sujet de son livre sur le scandale Epstein.

La juge Preska a noté que l’action en justice reprenait certaines des déclarations prétendument diffamatoires faites dans le livre et que la femme avait été mentionnée dans d’autres documents accessibles au public.

“Ce document sera descellé”, a affirmé la juge Preska.

Les documents relatifs à Doe 183 devaient être rendus publics car ils ont fait l’objet d’une “couverture médiatique intense” et ont été utilisés dans le procès de Maxwell.

Toutefois, la juge Preska a suspendu la publication de ces documents jusqu’au 28 novembre afin que les personnes désignées puissent faire appel si elles le souhaitent.

Doe 107 a affirmé que la divulgation de leurs documents les “relierait” aux Epstein et “porterait inutilement atteinte à leur vie privée”.

La juge Preska n’était pas d’accord et a ordonné la levée des scellés, notant que le droit d’accès du public l’emportait sur toute “préoccupation généralisée” concernant la vie privée et que le matériel n’était “pas particulièrement salace”.

Dans ses observations à la Cour, Mme Pritzker a affirmé que la publication de documents le concernant porterait “injustement atteinte à sa vie privée et à sa réputation”.

Mais la juge Preska a déclaré qu’il n’y avait “aucune raison” de garder ces documents sous scellés, ajoutant qu’il ne s’agissait que d’une mention fugace.

La juge Preska a fait quelques concessions aux opposants.

Elle a déclaré : “Certains détails contenus dans certains documents qui ne sont pas publics … les personnes qui s’opposent ont présenté un intérêt suffisant pour préserver la mise sous scellés.”

Les documents liés à Doe 12 sont restés scellés car la Juge Preska a dit qu’ils étaient un “outsider classique”.

Doe 12 est “périphérique aux événements en cause” et n’est “ni victime ni associé à Epstein ou Maxwell”.

Les documents relatifs à Doe 28 resteront scellés car il s’agit d’une “victime d’agression sexuelle qui continue à subir un traumatisme à la suite de ces événements”.

Mais les documents relatifs à Doe 147, que la juge Preska a identifié comme la victime d’Epstein Sarah Ransome, devraient être descellés.

La juge Preska a déclaré que Ransome était une “victime de traumatisme et d’abus sexuels” par Epstein et Maxwell, mais elle a témoigné publiquement lors de la condamnation de Maxwell.

Elle a publié un livre sur son expérience et a écrit une tribune dans le Washington Post à ce sujet.

La juge Preska a noté que Ransome s’était “mise en avant dans le forum public concernant ces questions”.

La juge n’a pas fixé de calendrier pour la publication des documents, mais il faudra probablement attendre plusieurs semaines.

Contrairement aux lots de documents précédents, Maxwell ne s’y est pas opposée et n’a fait aucune représentation devant la Cour.


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1 réponse

  1. LUIS dit :

    et combien d’autres ” actes d’accusation scellés ( via les proc. )
    sont en attente ?..
    re : des milliers

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