Le fondateur de Google et un ancien dirigeant de Disney vont être cités à comparaître dans le cadre du procès intenté par JPMorgan Epstein
Le fondateur de Google Sergey Brin, l’ancien dirigeant de Disney Michael Ovitz, le président exécutif de Hyatt Hotels Thomas Pritzker et un quatrième milliardaire, l’investisseur immobilier Mort Zuckerman, seront cités à comparaître dans le cadre d’un procès intenté contre JPMorgan Chase par le gouvernement des îles Vierges américaines en rapport avec le trafic sexuel pratiqué par Jeffrey Epstein.
Les citations à comparaître ont été rapportées pour la première fois vendredi par le Wall Street Journal. Une source au fait de l’affaire l’a confirmé à CNBC.
Les citations à comparaître exigent des communications et des documents relatifs à la banque et à M. Epstein, a indiqué le journal.
La nouvelle de ces citations à comparaître intervient trois jours après l’annonce que le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, répondra sous serment aux questions posées dans le cadre du procès, qui allègue que la banque a ignoré les signes d’alerte concernant Epstein pendant des années et a continué à le garder comme client.
La semaine dernière, les îles Vierges ont indiqué dans un communiqué de presse qu’elles “prétendent que JPMorgan Chase aurait pu empêcher les dommages et les traumatismes subis par les survivants des abus odieux de Jeffrey Epstein”.
« Mais au lieu de cela, la banque a choisi de fermer les yeux sur ces questions juridiques tout en continuant à utiliser ses relations bancaires pour développer ses activités avec de nouveaux clients introduits par Epstein », indique le communiqué.
Le 20 mars, le juge Jed Rakoff a décidé que le procès contre la banque, ainsi qu’un procès similaire intenté par des femmes qui affirment qu’Epstein les a victimes de la traite des êtres humains, pouvait se poursuivre.
Les plaignantes affirment que JPMorgan a sciemment bénéficié de sa participation au système de traite d’Epstein, qui transportait des femmes jusqu’à sa résidence des îles Vierges afin qu’il puisse les abuser sexuellement.
JPMorgan a nié les allégations contenues dans les poursuites, qui sont en cours devant le tribunal de district des États-Unis à Manhattan.
Au début du mois, la banque a poursuivi Jes Staley, ancien directeur de la banque d’investissement de JPMorgan, affirmant qu’il était responsable des poursuites liées à Epstein.
La banque cherche à récupérer plus de 80 millions de dollars qu’elle a versés à M. Staley. Ce dernier a démissionné de son poste de PDG de Barclays en 2021 à la suite d’une enquête menée par les autorités de régulation financière du Royaume-Uni sur ses liens avec M. Epstein.
Au début du mois, un avocat des îles Vierges a déclaré au tribunal que M. Dimon savait en 2008 qu’Epstein était un trafiquant sexuel. C’est cette année-là qu’Epstein a été accusé pour la première fois de crimes sexuels devant un tribunal de l’État de Floride.
« Si Staley est un employé malhonnête, pourquoi Jamie Dimon ne l’est-il pas ? », a déclaré l’avocate Mimi Liu lors de l’audience,
« Staley savait, Dimon savait, JPMorgan Chase savait » à propos de la conduite criminelle d’Epstein, a déclaré Liu.
Un avocat de JPMorgan a déclaré à l’époque que la banque contestait ces affirmations, “en particulier le fait que Jamie Dimon ait eu une connaissance spécifique”. Une porte-parole de la banque a déclaré : « Jamie Dimon ne se souvient pas d’avoir examiné les comptes d’Epstein. »
JPMorgan n’a mis fin à sa relation client avec Epstein qu’en 2013.
Epstein, un ancien ami de Donald Trump, de Bill Clinton et du prince Andrew de Grande-Bretagne, a été arrêté pour trafic sexuel d’enfants en juillet 2019. Il s’est suicidé un mois plus tard dans une cellule de la prison de Manhattan après s’être vu refuser la libération sous caution.
Source : CNBC – Traduit par Anguille sous roche
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