Le suspect qui a tiré sur la famille de la juge travaillait pour une entreprise qui a engagé des espions américains et israéliens


Le tireur soupçonné d’avoir tiré sur la famille de la juge de district américain Esther Salas avait travaillé pour une société d’espions d’entreprise et de mercenaires ayant des liens avec les services de renseignement et aussi avec la Deutsche Bank.

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Le présumé tireur, Roy Den Hollander, a également été retrouvé mort d’un coup de feu « auto-infligé » à la tête hier.

Le fils du juge Salas a été tué et son mari a été grièvement blessé par balle lorsque le tireur, habillé en livreur, a ouvert le feu sur leur maison familiale dimanche, quatre jours seulement après qu’elle ait été chargée de l’affaire impliquant Jeffrey Epstein et la Deutsche Bank.

Certains rapports des médias suggèrent maintenant que le motif de Den Hollander était lié à son aversion pour le féminisme. Il semblerait que des efforts soient en cours afin de distinguer la fusillade tragique de dimanche de la récente affectation du juge Salas à l’affaire Epstein

RT rapporte : Le tueur présumé a été identifié comme étant Roy Den Hollander, un « avocat anti-féministe » dont le procès contestant un projet de recrutement réservé aux hommes dans l’armée américaine était en cours d’examen par Salas. L’avocat de 72 ans, aujourd’hui décédé, en voulait à son ex-femme russe et semblait mener une croisade personnelle contre ce qu’il appelait les « féminazis ». Les médias le connaissaient surtout pour ses contestations juridiques chevaleresques de ce qu’il considérait comme une discrimination à l’égard des hommes, comme les soirées de femmes dans les bars.

Pourtant, certains – comme l’actrice et figure de proue de #MeToo, Rose McGowan – pensent que l’histoire ne se limite pas à un vieux misogyne déséquilibré atteint d’un cancer en phase terminale qui se retrouve dans un flamboiement de violence et de notoriété.

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Après tout, l’attaque du domicile de la juge Salas s’est produite quelques jours seulement après qu’elle ait accepté un procès intenté par des investisseurs de la Deutsche Bank concernant l’incapacité de la direction à refuser des clients problématiques comme le trafiquant sexuel Jeffrey Epstein, qui a été condamné.

Une sorte de lien entre cette affaire et Den Hollander a rapidement été trouvé dans sa biographie. Il y a vingt ans, l’avocat se trouvait apparemment en Russie – où il a rencontré son ex-femme – et travaillait pour une société appelée aujourd’hui Kroll Inc.

Cette société de conseil et d’investigation en matière de risques est reconnue pour avoir créé l’intelligence économique en tant qu’industrie moderne et a été surnommée par son fondateur Jules Kroll « une CIA privée ». Ce surnom faisait allusion au fait qu’elle embauchait beaucoup d’anciens agents des agences nationales de renseignement occidentales comme la CIA, le MI6 et le Mossad, ainsi qu’au type de services qu’elle offrait.

Le gouvernement de Boris Eltsine avait engagé Kroll pour traquer les milliards de dollars de richesse nationale russe pillés au moment de l’effondrement de l’Union soviétique. Il se peut que cette décision ait été davantage motivée par la nécessité de faire de la publicité pour obtenir un prêt du FMI que par la volonté d’attraper des escrocs, comme l’ont déclaré plus tard certains employés de la firme.

L’information publique a permis de retracer les liens entre Kroll Inc. et Epstein et la Deutsche Bank, donc le terrain est mûr pour quiconque souhaite relier les points. Les spéculations vont déjà bon train sur le fait que la mort du milliardaire dans une prison new-yorkaise l’année dernière était plus qu’un suicide. Den Hollander, qui partage le même sort, a versé de l’essence sur ce feu.

Lire aussi : Le suspect qui a tiré sur la famille de la juge chargée de l’enquête sur l’affaire Deutsche Bank-Jeffrey Epstein est retrouvé mort


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