Trump a « approuvé » le pardon à Assange en échange de la source des fuites du DNC : Témoignage au tribunal


Une nouvelle bombe est sortie du septième jour de l’audience d’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, à Londres.

Le président Trump était « au courant et avait approuvé » un plan controversé qui offrirait à Assange une grâce complète en échange de la révélation de la source des fameuses fuites du DNC, selon son équipe juridique vendredi.

Cela contredit les affirmations antérieures de Dana Rochbacher, alors membre du Congrès américain, qui avait rencontré Assange en 2017 pour discuter de la question de sa grâce. Cela met également en doute les affirmations de longue date des démocrates selon lesquelles le piratage était le fait des services de renseignement russes, et non d’un initié du Comité national démocrate ayant accès aux e-mails, comme beaucoup le croient.

Le journaliste britannique Mohamed Elmaazi était présent lors de la séance du vendredi et a donné les détails suivants :

Le président américain Donald Trump était « au courant et avait approuvé » la rencontre du membre du Congrès américain Dana Rochbacher et de M. Charles Johnson avec Julian Assange afin de sécuriser la source des fuites du DNC, en échange d’une certaine forme de « grâce, assurance ou accord » qui « bénéficierait au président Trump sur le plan politique » et empêcherait une mise en accusation et une extradition de M. Assange par les États-Unis, a entendu l’Old Bailey vendredi.

WikiLeaks a ensuite tweeté que c’était bien l’affirmation extrêmement révélatrice présentée en audience publique au nom de l’avocate Jennifer Robinson, témoin oculaire de la prétendue rencontre du 15 août 2017, alors que M. Assange était encore confiné à l’ambassade équatorienne.

« Rohrabacher a expliqué qu’il voulait résoudre les spéculations en cours sur l’implication russe dans les fuites du Comité national démocratique (DNC) à WikiLeaks », a déclaré Robinson.

« Il a dit qu’il considérait les spéculations en cours comme préjudiciables aux relations américano-russes, qu’elles ravivaient les vieilles politiques de la guerre froide, et qu’il serait dans l’intérêt des États-Unis que la question soit résolue », a-t-elle déclaré.

Cependant, ce n’était pas la première fois que l’équipe de défense d’Assange faisait cette allégation, comme le rapporte Reuters :

L’équipe juridique d’Assange a d’abord déclaré lors des audiences de février que Rohrabacher avait transmis une offre de pardon à Assange. À l’époque, la Maison Blanche a qualifié l’affirmation selon laquelle Trump avait tenté de conclure un accord avec Assange de « mensonge total et de pure invention ».

Rohrabacher a également souligné, au milieu de la controverse, qu’il agissait de son propre chef et qu’il n’avait pas été envoyé au nom de la Maison Blanche, mais qu’il avait simplement proposé à Trump de demander la grâce d’Assange.

Les avocats d’Assange le proposent comme preuve à la cour que fondamentalement, la demande d’extradition américaine est de nature politique et non une question de violation des lois américaines.

Si c’est vrai, Assange n’a manifestement pas accepté, ce qui est probablement conforme à la politique fermement établie de WikiLeaks qui consiste à ne jamais révéler aucune source, quel que soit le niveau de pression auquel l’organisation est soumise.

Lire aussi : Pour Snowden, on ne peut condamner Assange sans exposer tous les autres médias et journalistes


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