Twitter Files : Le gouvernement américain a participé au lancement d’un projet qui a permis de signaler des millions de messages en ligne à des fins de censure


Une nouvelle preuve des liens étroits entre Big Tech et le gouvernement en matière de censure.

Selon de nouveaux documents internes de Twitter, le gouvernement fédéral des États-Unis a contribué au lancement d’un projet dans le cadre duquel six grandes entreprises technologiques et une coalition d’agences de recherche se sont associées pour surveiller en masse les contenus liés au Covid et signaler des millions de messages à censurer chaque jour.

Ces documents ont été publiés par le journaliste Matt Taibbi dans le cadre d’une nouvelle série de “Twitter Files”, des documents internes qui ont révélé de nombreux exemples de collusion entre les grandes entreprises technologiques et le gouvernement fédéral en matière de censure.

Selon M. Taibbi, “The Virality Project”, un consortium de partenaires de recherche qui prônent la censure en ligne, a collaboré avec le gouvernement pour lancer un projet de surveillance du contenu de Covid en ligne, dans le cadre duquel des millions d’éléments ont été signalés pour être examinés.

Les documents montrent le projet Virality (VP), confirmant que six plateformes Big Tech, Facebook (y compris Instagram), Twitter, Google (y compris YouTube), TikTok, Medium et Pinterest, “agissaient sur” les contenus qui leur étaient signalés par le projet Virality.

Selon M. Taibbi, le projet Virality a signalé à Twitter un large éventail de contenus véridiques et les a qualifiés de “violations potentielles” ou d’“événements de désinformation”.

Voici quelques-uns des nombreux types de contenus véridiques qui ont été signalés :

  • Le “récit du passeport vaccinal” (qui, selon le Virality Project, a “alimenté un récit anti-vaccination plus large sur la perte des droits et des libertés”)
  • “Des histoires vraies de personnes ayant eu des caillots sanguins après avoir reçu le vaccin d’AstraZeneca”
  • Le discours autour de l’“immunité naturelle”
  • Discussions sur les infections “révolutionnaires” (qui, selon le Virality Project, sont des “événements extrêmement rares” qui ne doivent pas être interprétés comme signifiant que “les vaccins sont inefficaces”)
  • Suggestion selon laquelle le Covid-19 aurait “fui d’un laboratoire”
  • Des contenus qui “renforcent la méfiance” à l’égard du Dr Anthony Fauci, alors directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID)
  • Histoires sur l’“État de surveillance”
  • “Blagues inquiétantes”

Taibbi a noté que les employés de Twitter ont rapidement commencé à reprendre certains des termes utilisés par le Virality Project. Dans un courriel daté du 16 mars 2021, envoyé moins d’un mois après l’adhésion de Twitter au Virality Project, un employé de Twitter décrit le suivi des “campagnes contre les passeports vaccinaux”, de la “peur des vaccinations obligatoires” et de l’“utilisation abusive des outils de signalement officiels”.

Non seulement le projet Virality signalait les contenus véridiques, mais, selon M. Taibbi, il signalait les messages en fonction de la réaction du public et du fait que les réponses à ces messages étaient considérées comme de la “désinformation”.

Le Virality Project a signalé un article sur le décès d’une femme noire âgée après avoir reçu le vaccin de Pfizer en Virginie parce qu’il “a attiré l’attention des groupes anti-vax” et que “la majorité des premiers commentaires sur l’article sont anti-vax”.

Le projet Virality a également affirmé que les personnes qui ne faisaient que “poser des questions” se livraient à “une tactique couramment utilisée par les diffuseurs de fausses informations pour détourner leur responsabilité” et aurait décrit un “rassemblement mondial pour la liberté planifié sur Telegram” comme un événement de désinformation.

Une autre technique utilisée par le projet Virality a consisté à encourager les plateformes de Big Tech à cibler des personnes plutôt que des messages en utilisant – ce que Taibbi a décrit comme une “logique de ‘pré-crime’ à la Minority Report”.

Le projet Virality s’appelait auparavant Election Integrity Partnership (EIP) et, sous ce nom, il prétendait avoir réussi à faire étiqueter des millions de tweets dans la perspective de l’élection présidentielle américaine de 2020.

Lire aussi : Les Twitter Files ont confirmé (une fois de plus) que les théoriciens du complot ne sont pas fous

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


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