Anne Hidalgo : « le langage des années 30 » contre les juifs est de nos jours appliqué aux « musulmans »


Les propos d’Anne Hidalgo, qui a déclaré le 12 décembre que « le langage des années 30 » contre les juifs était aujourd’hui appliqué aux « musulmans » de France, ont suscité de nombreuses critiques dans la classe politique française.

Anne Hidalgo n’en finit plus de faire parler d’elle. Après sa tentative ratée d’unir la gauche en vue de la présidentielle, le maire de Paris a déclaré, lors d’un meeting à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 12 décembre, que le « langage des années 30 qui honnissait l’étranger, qui exaltait la haine des juifs », était de nos jours « appliqué » aux musulmans de France.

La candidate à la présidentielle s’en est ainsi pris sans le nommer à Eric Zemmour. Ce dernier a répliqué depuis l’Arménie, où il est en visite en compagnie de Philippe de Villiers. Cité par Le Figaro, le candidat à la présidentielle du parti Reconquête a estimé que les propos d’Anne Hidalgo étaient « délirants et insultants pour les juifs dans les années 30 ». Eric Zemmour voit dans ses propos « une candidate qui fait tout pour faire parler d’elle et sortir la tête hors de l’eau ».

Eric Ciotti, qui récemment a critiqué Eric Zemmour tout en apportant son soutien à Valérie Pécresse, a estimé que les propos d’Anne Hidalgo représentaient « une banalisation indigne de la haine à des fins électoralistes qui fracture la Nation ».

Même son de cloche chez Marine Le Pen. Invitée de l’émission les Grandes Gueules sur RMC, la candidate RN à la présidentielle a fustigé les propos du maire de Paris. « Objectivement, ce propos est ignoble. Comparer la situation aujourd’hui des musulmans en France, qui ont absolument tous les droits, une liberté totale protégée par la Constitution, avec ce que les juifs ont pu vivre, c’est indigne de la part de madame Hidalgo », a-t-elle affirmé.

Le député LREM de l’Indre François Jolivet s’est de son côté dit surpris par « cette dérive de la candidate Anne Hidalgo », qu’il pensait être « plus modérée », avant d’ironiser en affirmant que « le concours Lépine de la phrase la plus choquante semble ouvert ».

Une comparaison qui est un fait acquis à gauche

Réagissant aux propos du conseiller régional d’Ile-de-France Pierre Liscia, qui dénonçait la comparaison faite par Anne Hidalgo, le conseiller régional socialiste d’Ile-de-France Jêrome Guedj a tenu à préciser qu’au travers de ses propos, le maire de Paris « ne compare rien » mais « dénonce les mots de l’extrême droite ».

Ce n’est pas la première fois que des figures politiques de gauche établissent une comparaison entre l’antisémitisme des années 30 et la situation des musulmans de France aujourd’hui. En février dernier, Jean-Luc Mélenchon avait ainsi affirmé sur sa chaîne YouTube que les critiques actuelles contre « l’islamo-gauchisme » étaient comparables avec celles contre le « judéo-bolchévisme », terme utilisé à l’époque par l’Allemagne nazie contre les juifs et les communistes.

Dans la même veine, le candidat du PCF Fabien Roussel a expliqué sur France Info le 9 décembre qu’Eric Zemmour représentait « la France des années 30 qui prépare la collaboration ». Le chef de file du PCF avait notamment estimé que le candidat de Reconquête ciblait « particulièrement les juges, les journalistes, les musulmans, les féministes, les gays et lesbiens » ce qui pour lui était « quand même les critères d’un discours d’extrême droite pour une race pure ».

Lire aussi : La mort de Samuel Paty « a remboursé la dette de tous les musulmans », selon le père de son meurtrier

Source : RT France


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2 réponses

  1. Patrick dit :

    Ce n’est pas contre les musulmans que ce langage est utilisé, mais contre les personnes refusant les injections obligatoires et qui se questionnent au sujet des mensonges de l’Etat.

  2. Olivier MONTULET dit :

    Quelle est cette autocensure qui voudrait interdire de comparer les horreurs nazies avec celles de l’extrême droite ou des sionistes, par exemple ? Les juifs non pas le monopole d’être victime d’horreurs ou même de génocides. Comparer les horreurs n’en diminue l’a gravité d’aucune. Que du contraire.
    La haine actuelle des musulmans comme des migrants est parfaitement comparable à la haine des juifs. Et, ce n’est pas parce que cette haine est condamnée pour les musulmans qu’elle l’est moins pour les juifs. Il n’y a pas de vase communiquant répartissant l’indignation.
    Les crimes sionistes sont aussi parfaitement comparables aux crimes nazis, car ne sont pas plus tolérables.
    Les morts des migrants aux frontières de l’UE (environ 500.00 connus avec certitude à ce jour) constitue bien génocide perpétré par les Européens et aussi ignoble que le génocide des Juifs par les Nazis.
    Il n’y a aucune exceptionnalité ou de monopôle pour les Juifs à justifier pour l’horreur subie. L’immonde est l’immonde et malheureusement le génocide nazi n’est qu’un parmi bien d’autres (comme notamment, le génocide des amérindiens, mais, aussi les exemples cités ci-avant ou encore l’esclavage ou les bombes nucléaires US contre le Japon).
    Non les juifs n’ont pas été élus pour être les victimes les plus atrocement touchées ou ayant la légitimité de se revendiquer plus victimes que les autres. Ils ont subi l’horreur comme très malheureusement et honteusement pour toute l’humanité bien d’autres passés, présents et à venir.

    Bien au contraire l’exemple juif doit servir pour dénoncer les horreurs en cours. Car, si le génocide des juifs est une référence cette référence à comme utilité primordiale de servir à la dénonciation d’autres horreurs et non pas à mettre sur la première marche du podium de l’horreur et de façon définitive les crimes nazis.

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