Les jeunes français préfèrent largement les médias traditionnels aux réseaux sociaux


Ce qui les différencie des jeunes des autres pays européens

Ces dernières années, on a pu se rendre compte de la place qu’occupent les réseaux sociaux dans la société actuelle et cela s’est d’autant plus fait ressentir par ce phénomène de fake news qui inondaient ces plateformes. Les avantages à utiliser les réseaux sociaux ne sont plus à démonter, mais les fake news les ont quelque peu souillés et pour tenter d’éradiquer ce fléau grandissant, certaines grandes entreprises ont pris des mesures. Comme le cas de WhatsApp qui a décidé de limiter le transfert d’un message à cinq destinataires au maximum.

Ce genre d’actions continue d’être mené par les entreprises, mais en attendant que le problème soit définitivement réglé, il semblerait que les jeunes français préfèrent se fier aux informations issues de médias traditionnels (télévision, radio, journaux papier) pour leur fiabilité plutôt qu’aux réseaux sociaux. C’est ce qu’a révélé une note d’analyse publiée par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco). Cette note porte sur le rapport qu’entretiennent les jeunes français avec l’actualité, les médias et l’information ainsi que sur la manière dont l’institution scolaire accompagne la nécessaire éducation aux médias.

médias traditionnels

Pour cette étude, le Cnesco a interrogé environ 16000 élèves au printemps 2018 et les résultats obtenus sont assez surprenants. Alors que de manière générale on pense que de moins en moins de jeunes s’intéressent à l’actualité (la vraie), les jeunes français eux, démontrent un fort intérêt pour celle-ci et affichent un esprit critique bien supérieur à celui de leurs pairs européens. Cet intérêt pour l’actualité est grandissant chez ces jeunes français entre la classe de 3e (54 %) et la classe de terminale (68 %).

Selon l’étude du Cnesco, la majorité des jeunes des classes de 3e (82 %) et terminale (77 %) font confiance aux informations qu’ils obtiennent de leurs entourages, ils ne sont que 27 % en classe de 3e et 24 % en terminale à faire confiance aux informations véhiculées par les réseaux sociaux. 36 % en 3e et 30 % en terminale déclarent croire aux vidéos en ligne. Mais les deux tiers en 3e et 62 % en terminale disent avoir confiance dans les informations de la télévision. Les médias tels que les journaux papier (71 % des élèves en 3e et terminale) et la radio (environ 68 % des élèves en 3e et terminale) sont considérés par ces jeunes, comme les médias les plus fiables.

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Cette étude a aussi permis de se rendre compte du fait que l’éducation aux médias est limitée en France puisque seuls 52 % des élèves de 3e déclarent que le sujet des médias a été abordé en cours d’enseignement moral et civique (EMC) durant leurs années au collège alors même que cela fait partie du programme d’EMC. L’étude a également mis le doigt sur un élément important en démontrant que les inégalités sociales influencent les rapports qu’ont les jeunes français avec les médias. Il s’est avéré que les élèves socialement défavorisés ont tendance à beaucoup moins s’informer et à faire moins confiance aux médias traditionnels et plus confiance aux réseaux sociaux que les élèves favorisés.

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Sources : Developpez.com par JonathanCnesco


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