Le nouveau premier ministre, proche des Frères Musulmans, pourrait « réformer » la laïcité au profit de l’islam


Observateur de la pénétration islamiste en France, Mohamed Louizi est lui-même un ancien membre des Frères Musulmans. Originaire de Lille, où cette internationale verte est très implantée, il dresse le portrait du futur premier ministre français.

Ce dernier est proche des Frères Musulmans, la nébuleuse islamiste internationale fondée par Hassan al Banna, le grand-père de Tarik Ramadan, en Égypte. Il pourrait mener une profonde « réforme » de la loi sur la laïcité de 1905 au profit de l’islam, conformément à l’alliance nouée entre la gauche néo-conservatrice occidentale et la confrérie.

Premier point : le maire centriste du Havre a participé à un programme de la CIA, le programme « Young Leaders ».

Selon toute logique, le profil du futur Premier Ministre d’Emmanuel Macron devrait être compatible avec les «réformes» que le nouveau président aimerait conduire : qu’il s’agit de réformes sociales, économiques, sociétales ou autres. Un nom est désormais pressenti pour être, potentiellement, ce futur Premier Ministre. Il s’agit d’Édouard Philippe (LR), député-maire juppéiste du Havre[1]. Il est aussi ancien membre du réseau/programme franco-américain «Young Leaders». Tout comme un certain François Hollande (promotion 1996) ou même son successeur Emmanuel Macron (promotion 2012). Ce dernier connaîtrait, vraisemblablement, son potentiel futur Premier Ministre au moins depuis 2012, lorsque la promotion Young Leaders, de cette année, avait mis le cap sur Le Havre, invitée par le maire de la ville[2].

Une des ambitions d’Emmanuel Macron serait de réformer la loi de 1905 sur la « laïcité ». Trop « rigide » face à la montée en puissance de l’islam, le nouveau président – très opportuniste et cynique – entend s’adjoindre le soutien des musulmans en abolissant partiellement un système aux accents athéistes militants :

Il se murmure ici où là que l’un des enjeux sociétaux du quinquennat Macron serait la «réforme» du cadre constitutionnel laïc français, pour, dit-on, adapter la loi du 9 décembre 1905 à l’islam et à la tradition évangéliste (le traitement accordé par « En Marche ! » à Manuel Valls en est un symptôme parmi tant d’autres). Là aussi, le profil du futur Premier Ministre devrait correspondre. Par ailleurs, l’on se souvient de cette étude intitulée «un islam français est possible», que l’Institut Montaigne avait publiée en septembre 2016[3]. Cette étude avait recommandé quelques orientations. Certaines vont dans le bon sens. D’autres sont très dangereuses et menaceraient l’équilibre fragile trouvé, il y a plus de 110 ans, entre État et religions. J’y reviendrai le moment venu.

Mohamed Louizi revient sur ce l’auteur de ce projet, le tunisien Hakim al-Karoui :

L’auteur de cette étude est le franco-tunisien Hakim al-Karoui. Comme Emmanuel Macron, lui aussi est passé par la banque Rothschild[4], homme des réseaux d’influence « soft power », ancien à son tour du réseau franco-américain Young Leaders et qui, en 2008, avait fondé un réseau/programme similaire entre l’Europe et la Méditerranée — « Young Mediterranean Leaders » — «dont de nombreux membres sont entrés au gouvernement tunisien»[5]. Dans un document de travail (non public), de 26 pages, de l’Institut Montaigne intitulé «L’islam français : le connaître, l’organiser – Présentation des recommandations au Comité directeur de l’Institut Montaigne», datant de juillet 2016, dont je garde une copie, on trouve l’ossature du document rendu public, mais pas que !

Voici le contenu du « projet » susmentionné :

Ce document non communiqué au public — j’y reviendrai — recommande, vers la fin, deux choses : «aggiornamento de la loi de 1905» et «extension du Concordat sur tout le territoire». La différence entre les deux documents, celui qui est rendu public et celui qui ne l’a pas été et qui m’a été transmis par une voie non officielle, est que le premier évoque l’extension du régime concordataire à l’islam en Alsace-Moselle. Le document non public évoque à partir de la page 23, l’extension du Concordat sur tout le territoire national. Par ailleurs, les rédacteurs considèrent que la loi de 1905 n’est plus adaptée car «conçue pour gérer un stock défini et non un flux de cultes en métropole» : remarquez comment le rapport « laïcité »/ »culte » sont approchés avec des termes marchands «stock», «flux» ! Toujours selon ce document, la laïcité pourrait «faire l’objet d’une actualisation en procédant à la «nationalisation» de tous les édifices cultuels construits entre 1905 et aujourd’hui en France, pour les soumettre au même régime juridique que les édifices cultuels antérieurs à 1905» : une nationalisation qui coûterait des milliards d’euros. Plus loin encore, ce document préconise l’ «abrogation de la loi de 1905 et la révision en profondeur de la Constitution. Création d’une politique publique religieuse prenant en charge les nouveaux cultes (notamment islam et évangélisme). La puissance publique finance, organise et contrôle ces cultes». Le coût de cette mesure est estimé à quelques 17 milliards d’euros : le multiculturalisme a un coût !

L’auteur évoque ensuite, dans le détail, les affinités du nouveau premier ministre avec les Frères Musulmans :

Une chose est certaine, la personnalité du potentiel Premier Ministre semble être relativement en accord avec une certaine vision de la laïcité. Accessoirement, certaines fréquentations d’Édouard Philippe peuvent susciter bien des interrogations — inutile de rappeler que Le Havre est un fief important de l’UOIF et de bien d’autres islamistes qui ont pignon sur rue. Par ailleurs, il y a quelques mois, le député-maire a reçu au Havre un élu frère musulman marocain, Mohamed El-Bachir Abdellaoui, du parti islamiste PJD (Parti Justice et Développement), pour signer un protocole de jumelage entre Le Havre et la ville de Tanger, où cet islamiste occupe le poste de maire[8]. Ce même El-Bachir Abdellaoui a défrayé la chronique de l’autre côté de La Méditerranée très récemment, lorsqu’il a demandé une étrange fatwa au Conseil des Oulémas — au nom de sa fonction de maire de Tanger ! — pour savoir s’il est islamiquement licite ou illicite d’ériger deux statuts d’Ibn Batouta et d’Hercule dans les rues de Tanger [9] !

Il précise enfin :

Ailleurs, on voit Philippe Edouard dans une photo s’entraîner avec la boxeuse Amina Zidani, qui n’est pas islamiste. Dans une autre photo, le député-maire l’a décoré pour ses exploits. La boxeuse est une star du club «DON’T PANIK TEAM», que préside le rappeur islamiste MEDINE et que gère les membres de sa famille[10]. Pour mémoire, MEDINE avait co-publié en 2012 un ouvrage intitulé «Don’t panik» avec Pascale Boniface. Habitué des rencontres des Frères musulmans de l’UOIF au Bourget, MEDINE multiplie les attaques contre la laïcité. C’est bien lui qui avait annoncé l’apocalypse antirépublicain dans son «Don’t Laïk». Il chante : «Je scie l’arbre de leur laïcité avant qu’on le mette en terre». Il appelle dans cette chanson à crucifier «les laïcards comme à Golgotha» ! Ce même terme «laïcards», on le trouve dans ce document de travail de l’Institut Montaigne précité. A la page 24, là où le comité directeur recommande un «aggiornamento de la loi 1905 », il signale un risque politique, je cite : «opposition des «laïcards» mais aussi des associations cultuelles qui n’ont pas envie d’être dépossédées de leurs bien», fin de citation.

Philippe Edouard, nouveau premier ministre, a en outre inauguré une mosquée radicale Mesjed Ennour, affiliée aux Frères Musulmans (voir ici).

Source : Breizatao


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