Théo Luhaka en garde à vue pour un possible détournement de subventions


Théodore Luhaka, dit «Théo», qui avait été grièvement blessé lors de son arrestation en 2017, a été placé en garde à vue ce 5 juin avec cinq proches pour un possible détournement de subventions. L’enquête remonte à 2016.

Théodore Luhaka, grièvement blessé lors d’une interpellation en 2017 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et cinq membres de sa famille ont été interpellés et placés en garde à vue le 5 juin au matin pour un possible détournement de subventions, selon des sources proches de l’enquête citées par l’AFP.

L’enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l’interpellation de Théodore Luhaka qui avait mené à la mise en examen de quatre policiers dans une affaire qui avait connu un gros retentissement.

Une information judiciaire a ensuite été ouverte début août 2017 contre X pour «escroquerie en bande organisée au préjudice d’un organisme chargé d’une mission de service public, abus de confiance, blanchiment».

L’enquête a débuté après un signalement en 2015 de l’Inspection du travail concernant une association de médiation, «Aulnay Events», présidée par un frère de Théodore Luhaka et basée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Une deuxième association, domiciliée dans le XVIIIe arrondissement de Paris a également fait l’objet d’un signalement, en avril 2017.

Les inspecteurs du travail ont relevé des irrégularités sur l’utilisation de subventions pour l’embauche de contrats aidés notamment. Les enquêteurs s’interrogent sur la réalité de ces emplois et sur des versements à destination des membres de la famille, dont Théodore Luhaka, selon une autre source proche de l’affaire. Les sommes engagées pourraient s’élever à des centaines de milliers d’euros.

Le frère de Théodore Luhaka s’était défendu dans Le Parisien d’avoir employé des salariés fantômes. Il affirme avoir recruté en CDI plus de 30 salariés pour assurer les activités d’«Aulnay Events», dont des membres de sa famille.

Cette procédure «n’a aucun lien avec les faits dont j’ai été victime», avait de son côté déclaré Théodore Luhaka à L’Obs en juin 2017, ajoutant : «Pour ce qui concerne mon frère, c’est à lui d’en répondre.»

L’interpellation de Théodore Luhaka remonte au mois de février 2017. Filmée par une caméra de vidéo surveillance de la police municipale, la scène avait ensuite été diffusée sur les réseaux sociaux.


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