En 2100, plus aucune station en dessous de 2 500 m d’altitude ?


Au centre d’étude de la neige du col de Porte, les chercheurs grenoblois ont déjà enregistré que, depuis 1960, le nombre de jours d’enneigement supérieurs à 1 mètre, entre le 1er décembre et le 30 avril, a perdu deux mois et demi ! En 50 ans, l’enneigement a baissé de moitié…

L’étude est sérieuse. Très sérieuse. Les Suisses de l’institut pour la recherche sur la neige et les avalanches et le laboratoire Cryos de l’école polytechnique fédérale ont lancé une bombe la semaine dernière, qui ne doit rien à une lubie d’écologiste en mal de buzz : si l’on maintient la hausse des températures au-dessous des 2 °C (ce à quoi s’est engagée la Cop 21 de Paris), la couverture neigeuse des Alpes serait réduite de 30 % d’ici la fin du siècle.

Une hypothèse basse dont les modèles climatiques et la tendance générale indiquent déjà qu’elle risque d’être dépassée. Or, disent les chercheurs, non seulement « la saison pourrait commencer un mois à un mois et demi plus tard », mais aussi que « si nous ne réduisons pas les émissions, une quantité suffisante de neige pour les sports d’hiver ne sera pas garantie sous les 2 500 m d’altitude ».

Autant dire la mort pure et simple d’une économie de montagne pour les petites et moyennes stations. « La zone la plus touchée par le changement climatique se situe au-dessous de 1 200 m où les simulations ne montrent quasiment pas de neige en continu en 2 100 ». Mais, précisent-ils, « si le réchauffement climatique n’est pas limité à 2 °C, la hauteur de neige pourrait baisser de 40 % même pour des altitudes supérieures à 3 000 m ».

La publication (The Cryosphere) est visible sur http://www.the-cryosphere.net/11/517/2017/ou sur le site web : www.the-cryosphere.net

Source : Le Dauphiné Libéré


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *