Cet universitaire aurait découvert un code secret dans les écrits de Platon


Afin de ne pas subir le sort de son mentor Socrate, le père de la pensée occidentale aurait caché ses opinions réelles dans ses écrits. Une découverte aux conséquences potentielles énormes.

Et si Platon avait écrit avec un code secret ? Cela fait très longtemps qu’on sait que le grand philosophe grec n’exprimait pas complètement sa doctrine. Son mentor, Socrate, avait été éxécuté pour avoir été “trop” philosophe, et donc Platon devait dans une certaine mesure cacher ses réelles opinions, employant un double langage ou des sous-entendus. La question de la “vraie” doctrine de Platon a enflammé les experts, de son époque à aujourd’hui.

Mais une autre idée beaucoup plus controversée était que Platon n’écrivait pas seulement avec des sous-entendus, mais avec un code secret.

C’est une idée que Jay Kennedy, historien des sciences à l’université de Manchester, remet au goût du jour en prétendant avoir découvert ce code secret. Une révélation à la Dan Brown qui, si elle était avérée, pourrait changer la manière dont nous comprenons toute l’histoire des idées occidentales.

Comme souvent avec les grandes découvertes, la sienne aurait été fortuite. Kennedy enseignait à la fois un cours sur Platon, et un autre cours sur les liens entre mathématiques et musique chez les grecs. En examinant les manuscrits originaux de Platon, il aurait découvert une séquence harmonique de “symboles”. Il a découvert que dans le manuscrit de La République, Platon plaçait un symbole lié à la musique à chaque douzième de texte, représentant les douze notes de l’échelle musicale grecque. Platon était un disciple de Pythagore, qui était fasciné par la structure mathématique de la musique, et qui pensait que cette harmonie entre mathématiques et musique recelait la clé de la réalité. Les disciples de Pythagore employaient des codes similaires.

Pourtant, certains sont critiques de la thèse de Kennedy. L’harmonie musicale qu’il aurait découverte dans les écrits de Platon ne correspondrait pas en réalité aux harmonies musicales utilisées par les grecs, et par les disciples de Pythagore.

Mais, quel serait ce message caché ? Notamment, que le livre de la nature serait écrit dans le langage des mathématiques. Et il n’y a pas d’opposition entre science et religion, puisque l’admiration que nous rencontrons face à la nature montre qu’elle est divine, et comprendre la nature veut dire se rapprocher de Dieu. Kennedy déclare cette idée “révolutionnaire”, mais on la retrouve à tous les tours de la tradition philosophique, notamment de la tradition philosophique chrétienne, qui maintient que Dieu a un esprit rationnel et est la source de la raison, et que l’utilisation des facultés rationnelles est donc entrer en communion avec Dieu. On retrouve des idées similaires chez Philon d’Alexandrie, le plus grand philosophe juif de l’Antiquité… et très influencé par Platon.

En tous les cas, ce qui est potentiellement révolutionnaire, c’est effectivement la découverte, si elle est avérée, d’un tel code. “Nous sommes au début de quelque chose d’énorme”, déclare Kennedy. “Il faudra une génération pour en tirer toutes les conséquences. Toutes les 2000 pages [de Platon] contiennent des symboles que nous n’avions pas détectés”.

Source : Atlantico.fr


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