Découverte d’empreintes vieilles de 3,7 millions d’années appartenant à nos plus grands ancêtres pré-humains


Une série de 13 empreintes fossilisées laissées par l’un de nos ancêtres pré-humains, Australopithecus afarensis, il y a environ 3,7 millions années vient d’être découverte en Tanzanie.

C’est lors d’une campagne internationale de fouilles dans l’Afar (Éthiopie) dirigée par Donald Johanson, Maurice Taieb et Yves Coppens que fut découvert l’un des plus célèbres fossiles au monde. Ce squelette d’australopithèque féminin (Australopithecus afarensis) fut baptisé Lucy. Sa caractéristique principale : une bipédie quasi permanente toutefois plus chaloupée que celle d’Homo sapiens. L’individu responsable de ces 13 empreintes récemment découvertes semblerait appartenir à la même espèce. Longues de 26 centimètres; les chercheurs suggèrent sur la base de ces mesures que ces empreintes appartenaient à un hominidé dont la taille avoisinait les 1m65, pour 45 kilos.

Seulement voilà. Découverte en 1978, la célèbre Lucy ne mesurait que 106 centimètres. En comparaison, le/la dénommé(e) S1 (nom donné par les chercheurs) responsable de ces nouvelles empreintes ressemble à un(e) géant(e). Une taille somme toute moyenne pour Homo Sapiens, mais très surévaluée pour Australopithecus afarensis. Les anthropologues pensaient en effet que nos premiers ancêtres à mesurer de telles tailles n’étaient apparus qu’il y a un peu plus de deux millions d’années, environ 1,5 million d’années après la formation de ces empreintes. Toujours est-il que ces empreintes en attestent le contraire. Cela en fait donc le plus grand Australopithecus afarensis jamais découvert.

Crédits : Javed Ahmed et al.

En raison de sa taille, les chercheurs l’ont surnommé Chewie, en honneur au célèbre wookie, grand et poilu, de l’univers Star Wars. Dans leur étude publiée dans eLife, les paléontologues expliquent avoir en fait découvert bien plus qu’une paire d’empreintes. C’est finalement toute une famille, composée de cinq membres, qui se déplaçait. Selon eux, parmi ces individus figuraient un australopithèque géant, de 1,65 m environ donc, mais également deux autres aux alentours de 1,40 m, un mesurant 1,30 m et un dernier, plus petit, d’environ 1,15 mètre. Les chercheurs suggèrent alors un groupe était composé d’un mâle, le plus grand, de deux ou trois femelles, ainsi que d’un ou deux enfants.

Au-delà de la rareté de cette découverte, ces nouvelles empreintes sembleraient donc alimenter l’hypothèse affirmant que les australopithèques étaient, comme les gorilles, polygynes (une forme de polygamie, mais dont seuls les mâles profitent). Il faudra néanmoins d’autres travaux pour clore ce débat autour de cette espèce.

Source : SciencePost


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