L’ancienne cité rupestre de Sigiriya : digne d’un roi et construite par les dieux


S’élevant majestueusement à 200 mètres au-dessus du paysage sri-lankais, Sigiriya est une ancienne cité construite sur un rocher mégalithique qui intrigue les visiteurs depuis des siècles.

Cette merveille isolée, située dans le district de Matale, est classée au patrimoine mondial de l’humanité et continue d’intriguer les experts qui cherchent à percer ses mystères. De la forteresse au palais en passant par le jardin d’agrément, l’histoire de Sigiriya est imprégnée d’intrigues, ce qui en fait un site fascinant pour la recherche, l’étude et la spéculation.

5 000 ans d’histoire

Des preuves archéologiques indiquent que la région entourant Sigiriya a été habitée depuis la préhistoire, avec des abris sous roche datant de près de 5 000 ans, à la période mésolithique. En outre, de nombreux abris sous roche et grottes des environs ont été utilisés par des moines bouddhistes et des ascètes dès le IIIe siècle avant Jésus-Christ. Malgré cette riche histoire, Sigiriya est peut-être plus connue pour sa transformation en palais, forteresse et jardin d’agrément par le roi Kashyapa au Ve siècle.

L’ascension et la chute du roi Kashyapa

Le roi Kashyapa était le fils rusé de Dhatusena. La soif de pouvoir de Kashyapa le poussa à organiser l’assassinat de son propre père et à renverser son héritier légitime, Moggallana. Craignant les représailles de son frère vengeur, Kashyapa s’est retiré sur l’imposant rocher de Sigiriya, où il a construit un palais-forteresse apparemment impénétrable. Mais son règne fut de courte durée, car les forces de Moggallana prirent le dessus sur la forteresse lors d’une bataille au cours de laquelle Kashyapa se donna la mort. Après sa mort, le site fut rendu aux mains pacifiques des moines bouddhistes et devint un monastère pour les siècles à venir.

Ingénierie avancée à Sigiriya

Les techniques d’ingénierie et de construction de Sigiriya étaient très en avance sur leur temps. La ville a été construite avec un système de gestion de l’eau très sophistiqué, utilisant des systèmes hydrauliques de surface et souterrains pour fournir de l’eau dans tout le palais et les jardins. En fait, certaines de ces structures de rétention d’eau sont encore fonctionnelles aujourd’hui, ce qui témoigne des compétences techniques avancées des bâtisseurs.

Une autre caractéristique remarquable du plan de la ville est la façon dont il combine symétrie et asymétrie pour imbriquer les formes géométriques créées par l’homme dans l’environnement naturel. Le côté ouest du rocher, par exemple, abrite un parc conçu pour les rois, aménagé selon un plan symétrique. Le parc est agrémenté de magnifiques jeux d’eau et de fontaines, alimentés par le système de gestion de l’eau. L’effet général est celui d’une harmonie entre les éléments naturels et artificiels, ce qui crée un sentiment de sérénité et de tranquillité.

Le côté sud du rocher contient un réservoir artificiel, qui a été largement utilisé dans l’ancienne capitale de la zone sèche du Sri Lanka. Le réservoir témoigne des compétences techniques avancées des bâtisseurs, puisqu’il a été construit pour recueillir l’eau de pluie des collines environnantes et la stocker pour l’utiliser pendant la saison sèche. Le réservoir faisait également partie du système de gestion de l’eau de la ville et contribuait à l’approvisionnement en eau du palais et des jardins. La conception générale de la ville reflète l’importance de la gestion de l’eau dans l’ancienne société sri-lankaise et met en valeur les techniques sophistiquées d’ingénierie et de construction utilisées à Sigiriya.

Le rocher du Lion

Connu sous le nom de “Lion Rock” en anglais, le nom du monument indique la manière dont les visiteurs commençaient leur ascension finale vers le sommet – à travers les mâchoires ouvertes et la gorge (“giriya”) d’un lion (“sinha”). Plusieurs grottes entourent le site, peintes de manière complexe et représentant des scènes de centaines de femmes, dont la signification et l’objectif restent un mystère. Les fresques couvraient autrefois une surface énorme de quelque 140 mètres de large et 40 mètres de haut, ce qui en fait l’une des plus grandes peintures murales du monde. Plus de 500 femmes y étaient représentées, certaines comme des êtres célestes descendus d’en haut sur des nuages.

Construite par les dieux

La légende qui entoure Sigiriya ajoute à l’aura mystique du site antique. Selon la croyance locale, la citadelle rocheuse n’était pas seulement un exploit de l’ingénierie humaine mais une création divine, modelée d’après la demeure mythique de Kuvera, le dieu de la richesse, et appelée le “Palais dans le ciel”. Cette histoire reflète l’admiration et l’émerveillement inspirés par l’imposant rocher de Sigiriya et les merveilles architecturales qui le surplombent.

Les archéologues ne savent toujours pas pourquoi un tel effort a été déployé pour construire une ville au sommet de ce rocher géant. Si beaucoup affirment qu’il s’agissait d’une protection, d’autres soutiennent que cela ne justifie toujours pas la tâche gigantesque et presque impossible de traîner des matériaux de construction à une hauteur de 200 mètres. Dans les traditions anciennes, construire au sommet de hautes montagnes ou de rochers correspondait à l’idée d’atteindre le ciel. Un palais situé au sommet d’une colline était probablement considéré comme une passerelle entre notre monde et celui des dieux.

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Source : Ancient Origins – Traduit par Anguille sous roche

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