Manger comme un Viking : L’ancien gruau était plus savoureux qu’il n’y paraît !


Le gruau. Une bouillie grise indéchiffrable déposée sur une assiette ? Pas forcément ! La nourriture des Vikings était simple, mais ce n’était que le début.

La bouillie et le gruau à base de grains entiers ou concassés étaient des repas populaires pour les familles vikings. Même s’il existait une simple bouillie de céréales mélangée à de l’eau, du lait et du beurre, l’accès à d’autres ingrédients permettait d’ajouter rapidement de la saveur, de la texture et de transformer une simple bouillie en un repas copieux et savoureux.

Le gruau et le porridge étaient disponibles en deux variétés, sucrée et salée, et pendant les fêtes, la viande, les fruits, les noix, le miel et/ou les épices étaient souvent utilisés pour rehausser le plat. C’étaient les aliments de base de l’époque des Vikings. Une lecture attentive des anciennes sagas nordiques et des preuves archéologiques vikings suggère que la nourriture viking était un peu plus compliquée que le gruau ordinaire.

La nourriture viking revisitée à travers les sagas scandinaves et l’archéologie

Les Vikings ne prenaient généralement que deux repas par jour. Le premier, dagmál (repas de jour), remplissait les ventres des Norvégiens le matin, environ deux heures après le début de la journée de travail, et le second, náttmál (repas de nuit), concluait la journée de travail. Les heures où ces repas étaient consommés dépendaient de la période de l’année et des heures de clarté, mais ils étaient généralement espacés d’environ 12 heures.

Malheureusement, les Vikings n’ont pas écrit de livres de cuisine et il n’existe pas de recettes connues survivant de l’ère viking. Mais il a été possible de reconstituer le régime alimentaire des Vikings et certaines de leurs méthodes de cuisson en étudiant les histoires et légendes d’Eddas et de Sagas, qui mentionnent parfois la nourriture en passant et nous disent que ce sont les femmes qui étaient chargées de la cuisine. En fait, un personnage de la saga Brennu-Njáls affirme même que « ce n’est pas aux hommes de se mêler à la préparation des aliments ». Lorsque l’on combine les détails de la littérature scandinave avec les résultats des fouilles archéologiques et des analyses de pollen des tourbières et des fonds de lacs, l’image du régime alimentaire de l’ère viking devient beaucoup plus claire.

Les Vikings pimentent leur alimentation

Malgré le froid notoire des terres nordiques, les Vikings avaient accès à une variété de nourriture. Ce qu’ils ne pouvaient pas cultiver ou obtenir par la cueillette ou l’élevage, ils le gagnaient par le commerce ou le pillage. Au Moyen Âge, les Vikings utilisaient de nombreuses épices étrangères.

Pour cette recette de bouillie, nous utilisons des céréales, des noisettes, des pommes, du miel et de la crème. Tous ces ingrédients étaient disponibles pour les Vikings d’une manière ou d’une autre, comme vous le verrez.

Par exemple, l’orge était la céréale la plus couramment cultivée en Suède et au Danemark. L’avoine était également courante, avec l’orge, en Norvège. Les Islandais ont cultivé l’orge et l’avoine jusqu’en 1150 environ, lorsque le climat est devenu moins favorable. Du blé de l’âge Viking a également été trouvé dans des fouilles archéologiques à Jorvík, Birka, Oseberg et Dublin. Des grains brûlés ont même survécu jusqu’à ce que les archéologues les découvrent un millénaire plus tard. Si la plus grande partie de l’orge était probablement destinée à la production de ale ou de bière, elle était également utilisée pour d’autres plats, comme le gruau et le pain. L’avoine était considérée comme un fourrage pour animaux dans certaines régions, comme le Danemark, mais elle était utilisée dans la bouillie et le pain dans d’autres endroits, comme la Suède et la Norvège.

La nourriture viking, comme ce gruau, était beaucoup plus savoureuse qu’il n’y paraît !

Un moulin à main était nécessaire pour moudre le grain afin de l’utiliser dans la bouillie ou le pain. Comme il était laborieux de faire tourner le lourd moulin en pierre, les Vikings faisaient généralement appel à des esclaves pour le faire. Parfois, des femmes de classe inférieure étaient également recrutées pour moudre le grain.

Les noisettes étaient les seules noix que l’on trouvait à l’état sauvage en Scandinavie et elles étaient populaires. Plus tard, les noix, les amandes et les châtaignes ont été importées d’autres cultures avec lesquelles les Vikings étaient en contact. Les pommes étaient cueillies, et avec les baies et les prunes, elles étaient l’un des principaux fruits disponibles localement. À l’époque des Vikings, les fruits étaient souvent conservés en les faisant sécher. Mais au Moyen-Âge, les Scandinaves ont commencé à utiliser du miel et parfois du sucre pour conserver les fruits également. Le miel était cultivé dans le sud de la Scandinavie et exporté vers d’autres régions où les abeilles ne pouvaient pas survivre.

L’élevage laitier était également un élément important de la vie dans le nord de la Suède, en Finlande et en Norvège. Les vaches étaient préférées aux chèvres, même si les deux étaient disponibles. Ce n’est qu’au Moyen Âge que l’importance du lait a été dépassée par les céréales. Néanmoins, le lait, le beurre, le fromage et la crème sont restés des éléments importants de la préparation des aliments vikings.

Pour commencer le processus de chauffage de l’eau ou du lait afin de faire de la bouillie, le liquide était placé dans une peau d’animal suspendue, un pot en argile ou en stéatite et des pierres chauffées étaient placées dans le liquide. Ensuite, les grains et autres ingrédients pouvaient être cuits en tournant le récipient, ou le mélange était remué pour éviter qu’il ne brûle. Je pense que vous conviendrez que notre méthode utilisant un réchaud est beaucoup plus facile !

Lire aussi : Les bijoux de l’époque des Vikings : révéler l’histoire culturelle complexe des anciens Nordiques

Source : Ancient Origins – Traduit par Anguille sous roche


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