Quelle est cette île fantôme nommée Sandy Island ?


Initialement identifiée au XIXe siècle, l’île de Sable évoquée ici est en réalité une île fantôme du Pacifique dont le mystère a été résolu il y a seulement cinq ans. Retour sur cette incroyable histoire.

Existe-t-il encore des endroits inconnus sur Terre ? Possible, mais il y a parfois des zones que l’on pense connaitre et qui en réalité, n’existent pas. C’est le cas de l’île au Sable, une île de 25 km de longueur supposée se trouver au nord de la Nouvelle-Calédonie. Les premiers doutes sont intervenus en 1979 lorsque certains spécialistes ont infirmé l’existence de l’île, sans toutefois en avoir la preuve.

En 2008, le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM), placé sous la tutelle du placé sous la tutelle du Ministère de la Défense français, avait conclu une étude en affirmant qu’il s’agissait là d’un mont sous-marin et non d’une île à proprement dit. L’île de Sable a longtemps figuré sur le logiciel Google Earth avant d’être finalement retirée après l’expédition en 2012 de la géologue australienne Maria Seton et son équipe de l’université de Sydney. Les scientifiques n’ont rien trouvé d’autre sur place que de l’eau.

Sandy Island

Exemple d’une « vraie » Sandy Island, située 290 km au sud-est de la Nouvelle-Écosse, Canada
(Crédit photo : Radio Canada International)

« Les cartes de navigation utilisées par le navire ont montré une profondeur de 1400 mètres dans une zone où nos cartes scientifiques et Google Earth ont montré l’existence d’une grande île » déclarait Maria Seton.

Shaun Higgins, chercheur au musée d’Auckland (Nouvelle-Zélande), a quant à lui affirmé que l’erreur est une conséquence des relevés effectués par le baleinier Velocity, pris en compte par un registre maritime australien en 1876. Ces relevés témoignaient de quelques « îlots de sable » et de « gros brisants ». Le chercheur évoquait notamment une carte élaborée en 1908 par la marine britannique et provenant des archives du musée d’Auckland (voir ci-dessous).

Sandy Island

(Crédit image : Musée de Auckland)

« C’est tout simplement un mirage, issu d’un usage trop confiant des multiples banques de données informatiques qui recèlent quelques erreurs » estimait Thierry Rousselin, directeur de l’agence cartographique Geo212.

Source : SciencePost


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