Des abeilles maçonnes volent sur des balais pour assurer la sécurité de leurs bébés


L’épisode “Grasslands” de l’émission “Wild Isles” de David Attenborough et de la BBC, diffusée ce dimanche, dévoile les méthodes de sorcellerie des abeilles maçonnes britanniques.

Entre le vol sur des balais et la cuisson de leurs petits dans des chaudrons en coquille d’escargot, les abeilles maçonnes sont à deux doigts de devenir des sorcières. Crédit photo : BBC/Silverback Films/John Walters

Voler dans la campagne sur des manches à balai peut sembler être un tour de force inutile pour des insectes ailés, mais ce comportement particulier met en lumière les extrêmes auxquels ces abeilles se livrent pour protéger leur progéniture en développement.

L’abeille maçonne bicolore (Osmia bicolor) est sans doute le meilleur parent parmi les 250 espèces d’abeilles que compte la Grande-Bretagne. Dans l’épisode 3 de Wild Isles, nous suivons une mère dans sa quête du nid parfait pour chacun de ses œufs et nous découvrons pourquoi elle a gagné le surnom d’“abeille sorcière”.

“L’abeille maçonne bicolore, notre ‘abeille sorcière’, parcourt les prairies crayeuses à la recherche de coquilles d’escargot vides de la bonne taille”, explique le producteur Nicholas Gates dans un communiqué consulté par IFLScience.

“Comme Boucle d’or avec son test de bouillie, la femelle de l’abeille maçonne bicolore vérifie de nombreuses coquilles vides dans la prairie, certaines sont trop grandes, d’autres trop petites ou endommagées, jusqu’à ce qu’elle trouve celle qui lui convient pour y pondre son œuf.”

Une fois la pouponnière d’œufs d’escargots sécurisée, l’abeille maçonne a une deuxième tâche, bien plus épuisante, à accomplir. Brin par brin, bâton par bâton, elle déguisera son nid en coquille d’escargot avec des matériaux secs comme de la vieille herbe. Les piles peuvent atteindre jusqu’à 20 bâtons de haut, et chacun d’entre eux est transporté individuellement par l’abeille maçonne, ce qui lui donne l’impression de voler sur un manche à balai.

Si le fait que Ginny Beesley vole sur un balai ne suffit pas à vous mettre en appétit, l’épisode “Grasslands” présente bien d’autres intrigues qui vous attireront dans la luxuriante campagne britannique. La caméraman Katie Mayhew s’est rapprochée des adders en rut pour filmer la façon dont les mâles se font traîner par leur pénis pendant la copulation. Cela peut sembler difficile, mais les mâles ont développé des barbes péniennes spéciales dans ce but précis.

L’épisode présente également une première dans le domaine du cinéma : Attenborough révèle le cycle de vie complet du grand papillon bleu. Pour le capturer, il a fallu dédier des équipes distinctes aux différentes étapes du mode de vie complexe de cette espèce, qui consiste à tromper les fourmis ouvrières pour qu’elles accueillent une chenille, avant que celle-ci ne se lance à l’assaut des larves de la colonie pendant six mois.

Si vous pensiez que la campagne britannique n’était faite que de lapins et de pissenlits, détrompez-vous. Des prairies fleuries côtières des Hébrides extérieures écossaises aux paysages montagneux du sud-ouest de l’Irlande, la mort et le désespoir ne manquent pas dans les grands espaces britanniques.

Regardez BBC One et iPlayer pour Wild Isles Grasslands à partir du 26 mars.

Lire aussi : Un scanner révèle le monde intérieur et complexe des essaims d’abeilles

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche


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