Censures sur les réseaux sociaux, le gouvernement veut doubler la mise


Que va-t-il se passer les 10 puis 24 avril et ensuite les 12 et 19 juin 2022 ? Vous avez deviné, les élections, la présidentielle puis les législatives, l’exécutif s’y prépare activement.

Code de bonne censure, pardon de bonne conduite

Il semblerait que l’application Snapchat (qui permet d’envoyer photos et vidéos éphémère) soit à la manœuvre pour se faire mousser, alors qu’elle est en péril face à son concurrent plus récent et plus populaire TikTok. Les lobbyistes de Snapchat auraient proposé à leurs homologues et en partie concurrents, Facebook, Twitter, YouTube, TikTok sous couvert de code de bonne conduite de généraliser une « mesure préventive » contre les « contenus haineux ou de désinformation ».

Safety by design, le vampire du net

Le mécanisme est assez simple, le safety by design ou sécurité par défaut, permet de plafonner les partages d’une publication ou de la rendre éphémère. Exemple pratique, un candidat ou un de ses soutiens emploie le terme « grand remplacement », la photo, la vidéo, le texte, le post – suivant les cas et les applications – est plafonné à mettons dix partages ou bien est supprimé au bout de dix minutes. Grand remplacement ? Circulez, ça n’existe pas, en tout cas plus sur le net.

Marlène Schiappa (source Lettre A) s’est déclarée très intéressée ainsi que le secrétaire d’État chargé de la transition numérique, Cédric O. Rappelons que ce dernier s’était illustré en 2019, au moment du vote de la loi Avia (retoquée par le conseil constitutionnel mais revenue par la fenêtre par la loi contre le séparatisme), nous citons notre article du 2 décembre 2019 :

Monsieur O récidive fin 2019. Lors de l’examen de la loi Avia contre « les discours de haine sur internet » les sénateurs LREM ont fait voter un amendement qui obligerait les annonceurs à publier la liste de tous les sites où ils diffusent leurs publicités. Commentaire de Monsieur O « je suis certain que certaines organisations se pencheront sur le sujet et les alerteront, ce qui en fait assèche une partie du financement des sites extrêmes ou que nous souhaitons ici voir disparaître. »

Nous soulignons « que nous souhaitons voir disparaître ». Le propos est clair et sans ambages.

Public et privé libéraux libertaires main dans la main

Un point intéressant de cette initiative : elle émane d’un acteur privé américain, soutenu par les autres applications toutes américaines sauf TikTok (chinois) qui semble réticent à la soutenir. Elle est immédiatement reprise par les pouvoirs publics. Il n’est pas certain qu’elle aboutisse sous sa forme actuelle. Mais elle marque un pas de plus vers la création d’un néo ministère de l’information, bien plus efficace, car alliant puissance publique et entreprises privées dominant les canaux d’information d’internet.

Voir aussi : Création de la commission Bronner : la majorité entend imposer son tempo médiatique !

Lire aussi : La nouvelle tactique de censure de YouTube consiste à limiter diffusions en direct trop populaires

Source : OJIM


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