Les États-Unis viennent de dévoiler leur plan pour un Internet quantique « pratiquement impossible à pirater »
Les responsables et les scientifiques américains ont commencé à jeter les bases d’un Internet plus sûr, « pratiquement impossible à pirater », basé sur la technologie de l’informatique quantique.
Lors d’une présentation jeudi, les fonctionnaires du département de l’Énergie des États-Unis (United States Department of Energy, ou DoE) ont publié un rapport qui définit une stratégie pour le développement d’un internet quantique national, utilisant les lois de la mécanique quantique pour transmettre des informations de manière plus sûre que sur les réseaux existants.
L’agence travaille avec des universités et des chercheurs de l’industrie sur l’ingénierie de cette initiative dans le but de créer un prototype d’ici une décennie.
En février, des scientifiques de l’Argonne National Laboratory du DoE et de l’université de Chicago ont créé une « boucle quantique » de 83 kilomètres dans la banlieue de Chicago, établissant ainsi l’un des plus longs réseaux quantiques terrestres du pays.
L’objectif est de créer un réseau parallèle plus sûr basé sur l’« intrication » quantique, c’est-à-dire la transmission de particules subatomiques.
« L’une des caractéristiques des transmissions quantiques est qu’elles sont extrêmement difficiles à écouter lorsque l’information passe d’un endroit à l’autre », selon la déclaration du département de l’Énergie des États-Unis.
« Les scientifiques prévoient d’utiliser cette caractéristique pour créer des réseaux pratiquement inviolables. »
Le département a déclaré que les premiers utilisateurs pourraient inclure les secteurs des banques et des services de santé, ajoutant qu’il y aurait des applications pour la sécurité nationale et les communications aériennes.
« À terme, l’utilisation de la technologie des réseaux quantiques dans les téléphones portables pourrait avoir de larges répercussions sur la vie des individus dans le monde entier », ajoute la déclaration.
Les 17 laboratoires nationaux de l’agence serviront d’épine dorsale au futur Internet quantique, qui bénéficie d’un financement initial du gouvernement.
« Le fondement des réseaux quantiques repose sur notre capacité à synthétiser et à manipuler avec précision la matière à l’échelle atomique, y compris le contrôle des photons individuels », a déclaré David Awschalom, professeur à l’université de Chicago et scientifique principal à l’Argonne National Laboratory.
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Source : ScienceAlert – Traduit par Anguille sous roche
