Des chercheurs téléportent des informations entre deux micropuces en utilisant l’intrication quantique


Les scientifiques ont utilisé l’intrication quantique de deux photons.

Les chercheurs de DTU Fotonik ont réussi à téléporter des informations entre deux puces en utilisant l’intrication quantique de deux photons.

Les chercheurs ont contourné la méthode classique de transfert de données qui consiste à envoyer un photon porteur d’informations entre deux puces. Au lieu de cela, ils ont téléporté l’information d’une puce de silicium à l’autre en utilisant une paire de photons enchevêtrés par la mécanique quantique.

Les photons connectés dans un état quantique enchevêtré connaissent les caractéristiques de l’autre à tout moment. Un changement d’état de l’un entraîne immédiatement un changement similaire de l’autre.

Cette relation particulière peut être utilisée pour échanger des informations quantiques entre les endroits où les photons enchevêtrés sont envoyés. À long terme, cette approche pourrait un jour être utilisée pour développer des connexions internet totalement sécurisées.

Aujourd’hui encore, la physique quantique peut être utilisée pour envoyer des messages très secrets dont aucune autre partie ne peut avoir connaissance. Cette technologie n’en est qu’à ses débuts, mais cela n’a pas empêché les entreprises de proposer des équipements pour l’échange mécanique quantique de clés de cryptage.

Dans ces cas, cependant, une liaison directe par fibre optique est nécessaire entre les deux parties qui veulent envoyer des messages secrets. Cela signifie qu’il y a des limites physiques à la durée d’une telle liaison.

Pour les utilisateurs distants de plusieurs centaines de kilomètres, le problème de la distance peut être résolu par l’utilisation d’un « nœud de confiance ». Cependant, cela n’est pas sans inconvénients : cela rend la connexion plus lente, plus coûteuse et moins sûre.

Une infrastructure plus sûre et plus fiable pour la communication quantique entre un grand nombre d’utilisateurs est nécessaire. C’est là qu’intervient la récente démonstration par les chercheurs de la téléportation quantique de puce à puce.

L’étude a été menée par quatre chercheurs du Centre de photonique du silicium pour les communications optiques (SPOC) du département d’ingénierie photonique du DTU, en collaboration avec des chercheurs de l’université de Bristol au Royaume-Uni et de l’université de Pékin en Chine.

« Dans notre puce, nous pouvons produire deux photons qui sont à l’état quantique enchevêtré. Nous pouvons ensuite envoyer un photon dans un sens, et dans l’autre. Ils fonctionnent alors comme un système unique, quelle que soit la distance qui les sépare. Lorsque vous mesurez un photon, vous modifiez l’état quantique commun et déterminez ainsi l’état de l’autre. De cette manière, nous avons pu utiliser les photons enchevêtrés pour transférer des informations d’une puce à l’autre », explique le professeur adjoint Davide Bacco, l’un des quatre chercheurs du DTU.

Lire aussi : Des physiciens observent un type de lumière « interdit », ouvrant l’accès à de nouveaux phénomènes quantiques

Source : Interesting Engineering – Traduction par Anguille sous roche


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1 réponse

  1. bremin dit :

    En fait, l’intrication à 3 photons ( pour lever l’incertitude) , permettra surtout de dialoguer à grande distance ( par exemple une sonde spatiale) de manière instantanée, sans etre limité par la vitesse de la lumière . bien sur la sonde aura emportée avec ellle une quantité de particules intriquées , dont l’autre partie reste sur terre.

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