Pour la première fois, une génération aura une vie pire que celle des ses parents


Ce rapport rendu par « The Health Foundation » est sans appel : les jeunes du nouveau millénaire (et un peu avant) auront davantage de problèmes de santé physique et mentale que leurs parents. Ces soucis s’ajoutent à ceux que l’ont connaît déjà : les salaires stagnent, et ils ne seront sûrement pas propriétaires (et pas par choix).

Le rapport est issu d’une étude menée en Angleterre sur plus de 2 000 jeunes de 22 à 26 ans prenant compte de divers facteurs. Ainsi, les jeunes ont plus de chances de souffrir de cancer, de diabète et de problèmes cardiovasculaires que leurs parents. À cela, s’ajoutent les changements de comportements observés avec l’avènement des réseaux sociaux. En effet, cette génération est la plus solitaire qui n’est jamais été observée. Il faut aussi compter avec la pression qui est mise par la génération précédente, qui à tendance à généralement les prendre pour des paresseux.

Ce que contient le rapport

Le rapport commence donc en rappelant ces divers problèmes qui pèsent sur les épaules des jeunes. Il insiste notamment sur les conséquences de ce stress à long terme, de l’anxiété constante, du nombre de dépressions en augmentation et enfin de la qualité de vie générale qui se détériore.

Mais quels sont les facteurs de tout ce stress ?

Le rapport parle des nouvelles conditions de travail avec par exemple :

  • Le contrat zéro-heure ou à la tâche (un employeur n’a pas à vous faire travailler si il n’a pas de travail à vous donner).
  • L’économie en concerts (cela désigne le fait d’accumuler des petits boulots ici et là).

Contrairement aux idées reçues, ce type de travail ne fait que se développer.

Le rapport rappelle aussi l’étude du King’s Collège de Londres qui pointe du doigt les réseaux sociaux. Ces derniers rendraient les jeunes plus solitaires et doubleraient les risques de maladies par rapport à une personne qui est davantage entourée.

Le retour des personnes interrogées

Le rapport présente également quelques statistiques intéressantes :

  • 31 % des jeunes disent avoir des relations amicales solides ou un réseau d’amis pour les soutenir
  • 46 % disent avoir une base solide d’ordre financière ou bien un soutien de leurs familles
  • 49 % disent recevoir du soutien émotionnel suffisant de leurs familles
  • 80 % se sentent mis sous pression à cause des réseaux sociaux, notamment dans les comportements à adopter

Les commentaires sur cette étude et ses chiffres

Joe Bibby fait partie des cadres supérieurs de « The Foundation Health » et affirme que « les jeunes sont aujourd’hui confrontés à des pressions très différentes de celles des générations précédentes ». Il a ensuite ajouté lors d’une interview au Times que même si la santé et la durée de vie des jeunes s’amélioraient, elles sont de toute façon érodées par la précarité des conditions de vie des jeunes citées précédemment.

Le professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’University College de Londres, Michael Marmot a également déclaré : « Je suis d’accord avec eux pour dire que nous pourrions être en train de stocker des problèmes pour l’avenir, en plus des problèmes de maladie mentale, de criminalité et autres. »

Tous les propos ont été traduits, vous pouvez retrouver les originaux ici.

Sources : SciencePostThe Health Foundation


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