Des célébrités promeuvent un certificat sanitaire payant… qui ne garantit pas son efficacité


« Votre santé et votre sécurité au premier plan » : Lady Gaga, Jennifer Lopez ou encore Robert De Niro participent à une campagne publicitaire pour un label sanitaire payant destiné aux lieux publics. Celui-ci ne garantit pourtant pas son efficacité.

Aux Etats-Unis, une campagne publicitaire pour WELL, un certificat sanitaire privé destiné aux lieux publics, met en scène des célébrités telles que Lady Gaga et Jennifer Lopez – qui avaient toutes deux chanté lors de la cérémonie d’investiture de Joe Biden – Robert DeNiro, ou encore Richard Carmona, le 17e Administrateur de la santé publique des Etats-Unis.

Dans une vidéo d’un peu plus d’une minute, on peut ainsi entendre la chanteuse Jennifer Lopez vanter les mérites du label : « Si vous voulez retourner dans vos endroits préférés et avoir la certitude qu’ils ont mis votre santé et votre sécurité au premier plan… », suivie d’autres personnalités qui enjoignent au spectateur de se pencher sur « le label WELL Health-Safety » (qui peut se traduire par BIEN Santé-Sécurité).

De nombreux lieux publics – des stades aux banques, en passant par les écoles ou les restaurants – sont mentionnés comme pouvant recevoir le label en question. « Le label WELL Health-Safety signifie que nous nous sentirons mieux quand nous allons au restaurant, au cinéma, dans les magasins, les stades : dans tous les endroits que nous aimons », déclarent ainsi l’une après l’autre les célébrités.

Un spectateur attentif remarquera cependant un encart à la fin du spot indiquant que « l’obtention du certificat WELL Santé-Sécurité ne garantit pas qu’un espace soit sûr ou exempt d’agents pathogènes »… Au-delà de ce détail qui peut surprendre, le journaliste indépendant Luke Rudkowski s’est interrogé sur le ton quelque peu singulier de la vidéo, commentant dans un message très partagé sur Twitter : « Qu’est-ce que c’est que ce truc de l’enfer du Nouvel ordre mondial ? »

Cette vidéo réalisée par Spike Lee n’explique par ailleurs que très vaguement ce qu’est la certification WELL. Basée sur 22 critères répartis en cinq domaines – procédures de nettoyage et de désinfection, programmes de préparation aux situations d’urgence, ressources des services de santé, gestion de la qualité de l’air et de l’eau, implication et communication avec les parties prenantes – celle-ci exige de satisfaire à un minimum de 15 de ces critères pour obtenir le label, selon la documentation disponible sur son site internet.

Paul Scialla, le fondateur de Delos, la société mère de l’IWBI (International WELL Building Institute), affirme que son label est basé sur « des années de contributions et de recherches » – sans faire mention du Covid-19, apparu seulement il y a un peu plus d’un an.

Delos était évaluée à 800 millions de dollars en 2019, selon Forbes. Un succès qui peut s’expliquer par le montant des sommes à débourser pour postuler à la certification, celles-ci allant de 2 300 dollars (1956 euros) à 12 600 dollars (10 715 euros) selon la taille du bâtiment et les revenus de l’entreprise demandeuse.

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Source : RT France


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