Archéologie extraterrestre : sur l’hypothèse qu’une ancienne civilisation extraterrestre ait laissé une sonde-espionne à proximité de la Terre


Nous avons envoyé un certain nombre de sondes spatiales dans l’espace et sur d’autres mondes et il se peut qu’un jour, même bien après la disparition de l’espèce humaine, elle soit retrouvée par des civilisations extraterrestres.

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En partant de se principe, un physicien à la recherche d’une vie extraterrestre estime qu’il y a une chance qu’une ancienne civilisation extraterrestre surveilla, ou peut être encore actuellement, la Terre depuis des millions d’années. Cette théorie est assez similaire à celle de l’hypothèse du Zoo.

Cela ne veut pas dire qu’il suggère qu’ils marchent parmi nous, mais le physicien et chercheur indépendant du programme de recherche d’une intelligence extraterrestre américain (Search for Extra-Terrestrial IntelligenceSETI), James Benford, suggère que des extraterrestres auraient pu visiter une roche en orbite autour du Soleil dans une trajectoire similaire à celle de la Terre (co-orbital). Bien qu’une telle visite extraterrestre soit extrêmement improbable, il est techniquement possible qu’une technologie extraterrestre soit posée sur l’un de ces soi-disant co-orbitaux, attendant d’être découverte.

De temps en temps, environ 2 fois par milliard d’années, une autre étoile (que le Soleil) s’aventurera à une année-lumière de la Terre, selon la science. Puisque la Terre a quelques milliards d’années, Benford soutient dans une étude publiée ce mois-ci qu’il est techniquement possible qu’une civilisation avancée se soit suffisamment rapprochée pour lancer une expédition vers notre système solaire. Pour Benford, “c’est essentiellement de l’archéologie extraterrestre”.

Bien sûr, cela repose sur toute une série d’hypothèses, que la vie extraterrestre existe, qu’elle ait développé une technologie avancée, qu’elle ait vécue près d’une de ces étoiles voisines, et quelle se soit intéressée à la Terre, ce qui est extrêmement improbable pour beaucoup d’astrobiologiste et physicien. En raison d’une légère possibilité, et du fait que les co-orbitaux sont en effet si proches de la Terre, le physicien estime que leur étude devrait être une priorité pour les astronomes du SETI.

Selon Benford :

Nous devrions nous diriger directement vers leur observation, à la fois en les observant dans le spectre électromagnétique et dans le radar planétaire, et en leur rendant visite avec des sondes.

Outre la perspective de trouver des sentinelles extraterrestres, c’est un cas qui pourrait avoir également du sens pour d’autres raisons scientifiques, d’autant plus que nous en savons si peu sur les objets co-orbitaux, moins de 20 ayant déjà été découverts.

En fait, Benford pourrait bien réaliser son vœu prochainement.

La Chine a déjà annoncé son intention de lancer une ambitieuse mission de 10 ans qui comprendrait la visite et le prélèvement d’échantillons à partir de 2016 HO3, un quasi-satellite de la Terre : une occasion parfaite de voir de plus près s’il y a quelque chose d’étrange sur ce compagnon constant de la Terre.

Non pas que d’autres membres de la communauté SETI s’attendent nécessairement à ce que nous trouvions des preuves d’une technosignature extraterrestre.

Pour Paul Davies, physicien théoricien et astrobiologiste à l’université d’état d’Arizona, qui n’était pas impliqué dans les recherches de Benford :

Quelle est la probabilité qu’une sonde extraterrestre soit sur l’une de ces orbites ? Évidemment, extrêmement improbable.

Mais si cela ne coûte pas très cher d’aller jeter un coup d’œil, pourquoi pas ? Même si on ne trouve pas E.T., on pourrait trouver quelque chose d’intéressant.

L’étude publiée dans The Astronomical Journal : Looking for Lurkers: Co-orbiters as SETI Observables.

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Source : GuruMeditation


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