L’étrange projet d’utiliser des bombes nucléaires pour créer une mer intérieure dans le Sahara


Je parie que vous n’avez pas vu venir celle-là.

Nous aimons les projets semi-hypothétiques et farfelus. Qu’il s’agisse de faire exploser la lune ou de tirer une balle à travers Jupiter, la découverte des projets les plus fous de l’histoire est toujours un plaisir. Aujourd’hui, nous ajoutons « la création d’une mer au milieu du Sahara » à la liste déjà bien remplie de ce qu’il ne faut pas faire en termes d’événements susceptibles d’altérer la planète.

Il existe en effet de nombreux projets visant à inonder certaines parties du Sahara, car de vastes zones du plus grand désert de sable du monde se trouvent en fait en dessous du niveau de la mer. Il convient de rappeler que le désert du Sahara est une vaste zone couvrant quelque 9,2 millions de kilomètres carrés dans la majeure partie de l’Afrique du Nord.

L’idée a été lancée par l’ingénieur écossais Donald McKenzie, qui souhaitait inonder le bassin d’El Djouf et le transformer en ce qu’il a appelé la mer du Sahara. Il a proposé la création d’un canal de 644 kilomètres de long depuis le Maroc vers le bassin, créant ainsi une mer intérieure à peu près de la taille de l’Irlande, soit 96 560 kilomètres carrés.

Dans les années 1870, le capitaine François-Elie Roudaire de l’armée française, inspiré par l’achèvement du canal de Suez, a proposé un canal de 193 kilomètres de long qui relierait la mer Méditerranée à une partie du désert du Sahara appelée le Chott el Fejej dans le sud de la Tunisie, inondant ainsi plus de 4 828 kilomètres carrés de terres. Les chotts sont des zones de plaine salée qui sont des lacs d’eau salée pendant la moitié de l’année.

Le plan a reçu la bénédiction de Ferdinand de Lesseps, un diplomate français qui était une sorte de célébrité après son travail dans la création du canal de Suez. Le coût à l’époque est évalué à environ 25 millions de francs. L’idée était d’ouvrir davantage de routes commerciales aux navires français. De Lesseps et ses amis voulaient faire du milieu de l’Afrique du Nord un endroit beaucoup plus humide et fertile. Malgré le travail de Roudaire sur le projet, celui-ci n’a jamais abouti, bien que plusieurs voyages d’exploration de la région aient été financés. La découverte que la région ne se trouvait pas sous le niveau de la mer et l’augmentation des coûts ont fait que les plans ambitieux n’ont jamais été réalisés.

Bien que le projet ait finalement échoué, il a inspiré l’auteur Jules Verne à inclure la construction d’un canal dans son roman de 1905 L’invasion de la mer, dans lequel un tremblement de terre entraîne la création d’une mer intérieure en Afrique du Nord.

Un autre projet de création d’une mer au milieu du Sahara a été suggéré en Égypte. Le projet Plowshare était une initiative de la Commission américaine de l’énergie atomique visant à utiliser la dénotation « pacifique » des bombes nucléaires pour créer les canaux nécessaires à l’inondation de la dépression de Qattara, qui se trouve à 60 mètres au-dessous du niveau de la mer. Cependant, l’utilisation de détonations nucléaires pacifiques a été interdite par plusieurs traités internationaux et le projet Plowshare a été abandonné en 1977.

Plus récemment, en 2018, une entreprise de la Silicon Valley appelée Y Combinator a dévoilé son idée de lutter contre le réchauffement climatique en inondant la zone désertique des dunes Algodones en Californie. Leur plan consistait à créer des millions de micro-réservoirs carrés de 0,4 hectare qui permettraient la croissance d’algues, lesquelles agiraient comme un puits de carbone. Il n’est pas surprenant que le projet n’ait pas encore pris son envol, puisqu’il coûterait environ 50 000 milliards de dollars.

Lire aussi : Le projet Blue Peacock, le complot nucléaire le plus scandaleux de toute la guerre froide

Source : IFLScience – Traduit par Anguille sous roche

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