Sciences. L’ONG qui prédit un avenir sombre à l’humanité


Le dernier rapport de l’ONG Global Challenges Foundation dresse une liste macabre des catastrophes majeures à venir et fait émerger un chiffre choc.

“N’importe qui a cinq fois plus de chances de mourir dans un cataclysme que dans un accident de voiture”, rapporte le magazine américain The Atlantic. Cette projection, à première vue farfelue, signerait l’arrêt de mort d’une partie de la population mondiale – 10 % seraient concernés. Dans l’histoire récente de l’humanité, aucun cataclysme n’a franchi cette barre. La dernière fois que nous nous en sommes approchés, c’était sous l’effet couplé de la Première Guerre mondiale et de la grippe espagnole. “La Global Challenges Foundation estime à 9,5 % le risque d’extinction de l’espèce humaine au cours des cent prochaines années”, relève The Atlantic.

Guerre nucléaire, changement climatique, pandémie… Avec ces scénarios catastrophes décrits dans son rapport annuel d’avril 2016, Global Catastrophic Risks, l’ONG suédoise Global Challenges Foundation, en collaboration avec l’université d’Oxford (Royaume-Uni), compte présenter les risques, leurs effets possibles et la probabilité qu’il se concrétisent. L’objectif : éveiller les consciences et agir pour inverser la tendance.

Au premier rang des accusés : le réchauffement climatique et la bombe atomique. Le risque de pandémie naturelle arrive, quant à lui, en troisième place. Une mutation du virus de la grippe aviaire H5N1, par exemple, pourrait lui permettre, une fois transmise aux humains, de se propager rapidement.

Si les porteurs de l’étude brossent un avenir sombre pour l’humanité, ils lui laissent toutefois du répit : aucune des prévisions ne se réalisera avant dix ans.

L’anticipation est l’un des points forts de The Atlantic depuis sa création en 1857. Cette vénérable publication, où écrivent les plumes les plus prestigieuses du moment, a su mieux que tout autre magazine américain prendre le tournant Internet, en faisant de son site un très dynamique lieu de réflexion et de débat. Intellectuelle et placide, à l’image de sa ville d’origine, Boston, la revue agrémente ses pages de poèmes et d’illustrations recherchées. Fondée par un groupe d’écrivains quelques années avant la guerre de Sécession, elle s’est donné pour mission d’être le porte-parole de l’idée américaine. La publication des premiers textes de Mark Twain, des reportages de guerre de Nathaniel Hawthorne et de la Lettre de la prison de Birmingham (vibrante défense de la non-violence, 1963) de Martin Luther King ne dément pas cet idéal.

Extrêmement dynamique et riche en contenus inédits, le site de The Atlantic s’est taillé une place de choix dans l’univers de la presse en ligne et est souvent cité en exemple, à un moment où la presse écrite peine à se réinventer.

On peut aussi y consulter moyennant une somme modique tous les articles publiés depuis le premier numéro, paru en novembre 1857. Theatlantic.com revendique 4,3 millions d’utilisateurs mensuels.

Source : Courrier international


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