Le mystère du bruit venu des profondeurs de l’Arctique


En juin dernier, plusieurs individus ont clamé avoir entendu un bruit venu du fond de l’océan Arctique, ce qui aurait provoqué la diminution de la population d’animaux marins. Après enquête, personne ne peut expliquer ce qu’il s’est réellement passé.

Dans le détroit de Fury and Hecla, les rumeurs vont bon train au sujet d’un bruit qui a émané des profondeurs de l’Arctique. Elles ont commencé à apparaître en juin, quand des pêcheurs locaux ont rapporté avoir entendu des sortes de bourdonnements à travers la coque de leur navire de pêche. Selon le quotidien canadien CBC News, des gens à bord d’un bateau de plaisance auraient également capté le mystérieux signal et d’autres personnes auraient appelé la radio locale d’Igloolik pour témoigner à leur tour.

Suite à l’apparition du bruit, les chasseurs ont constaté que les animaux marins avaient déserté alors que la région abonde habituellement d’espèces. Celles-ci viennent en effet se réfugier sous la polynie (zone en permanence gelée) qui parsème de nombreux endroits de la région.

Ce constat n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Fin octobre, le député Paul Quassa s’est tari devant l’Assemblée législative du Nunavut en déclarant que le mystérieux son avait un lien avec la diminution de la faune. Même remarque pour George Qulaut après qu’il s’est rendu à Fury and Hecla. Bien qu’il n’ait pas entendu de bruit suspect, le député a tout de même observé que la faune manquait. «Ce passage est une route migratoire pour les baleines boréales, ainsi que les phoques barbus et les phoques annelés. Il devait en avoir beaucoup dans cette région», a-t-il déclaré au journal.

La faute à Greenpeace ?

Alerté, le gouvernement a dépêché début novembre une équipe de forces armées canadiennes pour élucider le mystère. A bord d’un avion CP-140 Aurora équipé de nombreux capteurs, une patrouille a survolé la zone, en vain. «L’équipe a effectué diverses recherches par le biais de capteurs y compris une recherche acoustique pendant une heure et demie, sans détecter la moindre anomalie. L’équipage n’a détecté aucun contact de surface et sous-marin», a déclaré la porte-parole du ministère de la Défense Ashley Lemire, avant de préciser que deux baleines et six morses avaient été aperçus.

Hoax ou illusion collective ? Si le gouvernement n’a pas l’intention de relancer une enquête, des individus ont tenté de donner une explication quant à l’apparition soudaine du son et ses conséquences. Certains pensent que les bêtes auraient pu être dérangées par un sonar utilisé par les sociétés minières qui cartographient les fonds marins pour faciliter la recherche de puits de pétrole. Toutefois, la Baffinland Iron Mines Corporation a affirmé à CBC News n’avoir déployé aucun de ces équipements au moment où le son été entendu.

De son côté, le député Paul Quassa a assuré qu’aucun permis de construire n’avait été délivré. Ainsi, un éventuel dynamitage ou bruit de machine n’a pas pu avoir lieu.

Il soupçonne également l’ONG Greenpeace d’effrayer la faune marine du terrain de chasse adoré des pêcheurs. «Nous avons déjà vu par le passé des collectifs comme Greenpeace utiliser certains types de sonar dans les fonds marins afin d’éloigner les mammifères marins pour que les Inuits ne soient pas en mesure de les chasser», poursuit-il. Cependant, ces rumeurs n’ont jamais été étayées. «Non seulement nous ne ferions rien pour nuire à la vie marine, mais nous respectons le droit des Inuits de chasser», s’est défendu Farrah Khan, porte-parole de l’organisation.

A ce jour, personne n’a de réponse et le mystère reste entier.

Source : MSN


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