Un lion « éteint » repéré au Tchad


Un lion a été repéré dans le parc national de Sena Oura, au Tchad, où les grands félins n’ont pas été vus depuis 2004 et étaient jusqu’à présent considérés comme éteints.

Crédits : PN Sena Oura, Tchad MEPDD/WCS

La photo, visible ci-dessus, a été publiée par une équipe d’écologistes du gouvernement tchadien et de la Wildlife Conservation Society (WCS) basée à New York.

Le parc national de Sena Oura est un parc national situé au Tchad, dans la région du Guéra, à environ 120 km à l’est de la ville de Mongo. Traversée par le fleuve Bahr Aouk, la réserve couvre une superficie de 1 550 km². Elle est notamment célèbre pour abriter une grande variété d’espèces animales, notamment des éléphants, des hippopotames, des buffles, des girafes, des guépards et plus de 200 espèces d’oiseaux. Cependant, les lions n’avaient plus été vus sur place depuis 2004, principalement à cause des activités de braconnage. Dix ans plus tard, l’Union internationale pour la conservation de la nature avait même considéré l’espèce comme « éteinte » dans la région.

Une vraie surprise

En février, un piège photographique a finalement repéré l’un de ces animaux dans le parc. Le cliché nous montre une lionne adulte visiblement en très bonne santé âgée d’environ cinq ans, selon Luke Hunter, directeur exécutif du WCS Big Cat Program. Pour le chercheur, cette lionne n’est probablement pas seule. « C’est extrêmement encourageant, car les femelles sont à la base de toute population de lions« , explique-t-il à la BBC. « Et ces animaux ce ne sont pas de grands vagabonds : ils fréquentent des zones proposant des proies où ils peuvent élever leurs petits en toute sécurité. »

Pour le chercheur, la présence de cette lionne est également un signe avant-coureur du rétablissement des lions dans l’un des parcs adjacents, situé au Cameroun.

Crédits : Helgede1/Pixabay

Rappelons qu’il existe officiellement deux sous-espèces de lions reconnues : le lion d’Afrique (Panthera leo leo) et le lion d’Asie (Panthera leo persica), également appelé lion indien, retrouvé parfois en Inde, au Pakistan et en Iran.

Cependant, certains experts qualifiés suggèrent que le lion d’Afrique pourrait être subdivisé en plusieurs sous-espèces, en fonction de leur répartition géographique et de leurs caractéristiques morphologiques et génétiques. Ces sous-espèces potentielles comprennent notamment le lion de l’Afrique centrale (Panthera leo azandica), qui évolue plus au nord et à laquelle pourrait appartenir cette lionne.

Si cette classification est encore débattue et que des études supplémentaires sont nécessaires pour établir des différences plus précises, le chercheur estime qu’il reste moins de 1 000 de ces lions sur les 22 000 à 24 000 animaux restant à l’état sauvage, dont la grande majorité est située dans les régions africaines orientales et australes. Sa présence au Tchad est donc une excellente nouvelle.

Lire aussi : Un ours des cavernes éteint, âgé d’environ 30 000 ans, a émergé du permafrost sibérien

Source : Sciencepost

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