Coronavirus : un service hospitalier 100 % robotisé vient d’ouvrir en Chine


Le service hospitalier se situe dans un ancien centre sportif de Wuhan.

La lutte contre la propagation du coronavirus nécessite notamment la limitation des interactions sociales et des relations humaines. À part l’entourage des malades, les personnes les plus susceptibles d’attraper et de transmettre le virus sont les professionnels de santé, qui sont fréquemment en contact avec les personnes atteintes. En effet, plus de 3 000 médecins ont été infectés rien que dans la province du Hubei, dont la capitale est Wuhan, l’épicentre de l’épidémie.

En Chine, comme dans d’autres pays, des efforts sont faits pour contenir la propagation et gérer au mieux les malades. Et l’utilisation des robots semble être une alternative. C’est pourquoi le constructeur CloudMinds a fait don de plusieurs androïdes à des hôpitaux de l’Empire du Milieu. À Wuhan par exemple, des robots sont déjà utilisés par les hôpitaux pour orienter les patients et procéder à la désinfection des zones de quarantaine.

Et récemment, c’est un service entièrement robotisé qui vient d’ouvrir ses portes dans un ancien centre sportif de la ville reconverti en hôpital. Grâce à un partenariat avec l’opérateur télécom China Mobile, les machines de CloudMinds sont connectées en 5G à un « cloud intelligent », leur permettant d’effectuer plusieurs tâches comme la livraison de la nourriture, des boissons et des médicaments aux patients, le nettoyage de la salle ou la prise de température des malades. « Ils peuvent agir à la place des équipes médicales dans les zones de quarantaine, et réaliser des tâches simples de suivi, ce qui réduit les risques d’exposition », relate le PDG de CloudMinds, Bill Huang, dans un communiqué.

Le développement et la mise en service de cette unité de soins n’ont nécessité qu’environ une semaine de travail.

Bien que les personnels de santé ne sont pas présents dans le service hospitalier, ils assurent une permanence dans une salle où ils peuvent accéder aux données envoyées par les capteurs de suivi de la température et du rythme cardiaque des patients et peuvent ainsi demander aux robots d’effectuer des tâches bien précises.

« Le personnel a une bien meilleure vue de la façon dont les choses se passent et peut immédiatement savoir si quelque chose ne va pas. Je pense que c’est une façon très high-tech et nouvelle d’essayer de gérer l’hôpital. Pendant que nous élaborions le plan, j’ai parlé au personnel de l’hôpital. Ils disent que les patients s’ennuient beaucoup à être isolés, alors ils adorent voir les robots », ajoute Huang.

Même si les robots sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne et particulièrement dans le domaine de la santé, leur fiabilité suscite des questions et des craintes, sachant qu’ils ne sont pas encore faits pour être totalement autonomes actuellement.

En effet, un ou des bugs pourraient conduire ceux-ci à se tromper de patients, à faire des accidents, ou à répéter une action plusieurs fois, comme l’administration d’un médicament. Une panne d’électricité ou de connexion rendrait également ces androïdes inactifs, ce qui va paralyser tout le service et rendre la tâche des personnels de santé encore plus compliquée.

En matière de sécurité, et au vu des prouesses que peuvent réaliser les hackers, rien ne dit qu’ils ne pourront pas prendre le contrôle de ces machines et de les utiliser à mauvais escient.

Quoi qu’il en soit, la Chine mise beaucoup sur la technologie pour faire face à la propagation de l’épidémie. Les médias d’État ont par exemple présenté le robot Thor-1, fabriqué dans la ville de Hangzhou, qui est capable de désinfecter une surface de 10 000 mètres carrés en une heure. D’autres robots du même genre fonctionnent déjà dans le pays.

La Chine utilise également des drones pour surveiller si des personnes se déplaçant dans la rue ne portent pas de masque ou pour livrer des médicaments ainsi que des repas dans les zones en quarantaine.

Lire aussi : Comment les utilisateurs de réseaux sociaux en Chine ont créé un nouveau langage pour contourner la censure du gouvernement

Sources : DeveloppezNew Scientist


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