Bill Gates : Le vaccin contre le coronavirus pourrait faire partie de la vaccination systématique des nouveau-nés

Bill Gates est l’une des personnalités qui se sont distinguées lors de la nouvelle pandémie de coronavirus.

Tout d’abord, le co-fondateur de Microsoft a averti le monde que ce genre de choses pourrait se produire il y a cinq ans, lors d’un TED Talk qui est devenu viral une fois que les dangers du COVID-19 sont devenus évidents. Deuxièmement, M. Gates a travaillé avec les autorités sur la pandémie, car la Fondation Bill et Melinda Gates a une certaine expérience en matière de lutte contre les maladies infectieuses.

Il n’est pas surprenant que la Fondation Gates ait financé certains efforts de COVID-19, l’ancien dirigeant de Microsoft ayant déclaré qu’il était prêt à risquer des milliards pour le développement de vaccins et la logistique afin d’économiser potentiellement des billions de dollars. Dans un nouveau billet de blog sur la question des vaccins COVID-19, M. Gates a expliqué les progrès actuels, disant qu’il pense qu’il y a huit à dix candidats prometteurs. Une fois que le vaccin parfait sera disponible, a déclaré M. Gates, il pourrait faire partie du « calendrier de vaccination systématique des nouveau-nés ».

M. Gates a expliqué dans un billet de blog détaillé qu’il n’y a pas moins de 115 candidats vaccins COVID-19 en préparation, selon la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations.« Je pense que huit à dix d’entre eux semblent particulièrement prometteurs », a déclaré l’exécutif, sans révéler ce qu’ils sont. « Notre fondation va garder un œil sur tous les autres pour voir si nous n’en avons pas oublié certains qui présentent des caractéristiques positives. »

Dans ses remarques précédentes, M. Gates a déclaré que la fondation aidera à développer sept d’entre elles, y compris les usines et la chaîne d’approvisionnement nécessaires à la production de masse. Ces projets se dérouleront en parallèle, même si un ou deux vaccins seulement seront choisis pour une inoculation de masse. M. Gates a souligné dans son blog que les vaccins doivent être sûrs et efficaces, même s’ils font l’objet d’une procédure accélérée pour être prêts dans neuf mois à deux ans. Il a expliqué trois des différentes technologies vaccinales utilisées pour développer un médicament COVID-19.

Certains chercheurs travaillent sur des vaccins inactivés et vivants. « Les vaccins inactivés et vivants sont ce que nous considérons comme des approches “traditionnelles” », a écrit M. Gates. « Il existe un certain nombre de candidats vaccins COVID-19 des deux types, et pour une bonne raison : ils sont bien établis. Nous savons comment les tester et les fabriquer. »

Leur fabrication à grande échelle, c’est-à-dire de sept à quatorze milliards de doses selon leur efficacité, pourrait poser un problème, et ce parce que la plupart des matériaux sont biologiques et doivent être cultivés.

M. Gates a déclaré qu’il était plus enthousiaste à l’égard des nouvelles techniques de vaccination qui utilisent l’ADN ou l’ARN pour générer une réponse :

Voici comment fonctionne un vaccin à ARN : plutôt que d’injecter l’antigène d’un agent pathogène dans votre corps, vous lui donnez le code génétique nécessaire pour produire cet antigène lui-même. Lorsque les antigènes apparaissent à l’extérieur de vos cellules, votre système immunitaire les attaque et apprend à vaincre les futurs intrus au cours du processus. Vous transformez essentiellement votre corps en sa propre unité de fabrication de vaccins.

Selon M. Gates, la fondation travaille depuis près de dix ans sur des vaccins à ARN pour d’autres maladies, dont la malaria. Le premier candidat à commencer les essais sur l’homme a été le vaccin à ARNm de Moderna. Au début de la semaine, nous avons appris que la société allemande BioNTech s’était associée à Pfizer pour un autre essai d’ARNm. Des rapports précédents ont également détaillé l’un des vaccins à base d’ADN que la Fondation Gates soutient, celui fabriqué par Inovio.

M. Gates a expliqué que la fabrication de vaccins à ARN pourrait être beaucoup plus facile. Mais leur déploiement pourrait être difficile car ils doivent être stockés à -80°C, contre seulement 4°C pour les vaccins plus traditionnels.

M. Gates a expliqué que les premiers vaccins n’ont pas besoin d’être parfaits. Un taux d’efficacité de 60 % suffirait pour obtenir une immunité collective, et les chercheurs pourraient alors mettre au point un meilleur vaccin, qui aurait une efficacité encore plus grande. C’est le genre de vaccin qui pourrait être administré aux bébés à l’avenir. Les personnes âgées, quant à elles, pourraient avoir besoin de doses plus élevées pour être protégées, a déclaré M. Gates.

Il a également expliqué que le développement d’un vaccin et son approbation ne sont qu’une partie du processus. Le monde entier devra être vacciné, ce qui est une tâche redoutable. Créer sept milliards de doses sera un défi, tout comme décider qui sera le premier à recevoir le vaccin une fois que les travailleurs de la santé seront inoculés :

Je pense que les pays à faible revenu devraient être parmi les premiers à le recevoir, car les gens risquent beaucoup plus de mourir dans ces endroits. COVID-19 se répandra beaucoup plus rapidement dans les pays pauvres, car des mesures comme l’éloignement physique sont plus difficiles à mettre en œuvre. Un plus grand nombre de personnes ont un mauvais état de santé sous-jacent qui les rend plus vulnérables aux complications, et la faiblesse des systèmes de santé fera qu’il leur sera plus difficile de recevoir les soins dont ils ont besoin. La mise en circulation du vaccin dans les pays à faible revenu pourrait sauver des millions de vies.

Il est plus facile de dire que de faire vacciner toute la population mondiale, et certaines personnes pourraient attendre le vaccin pendant des années. Il a également rappelé que la Fondation Gates travaille sur la chaîne d’approvisionnement de plusieurs types de vaccins, qui coûteront des milliards de dollars. Il a précisé que tout l’argent ne proviendra pas de la fondation, cependant :

Les gouvernements doivent rapidement trouver un mécanisme pour mettre à disposition les fonds nécessaires. Notre fondation travaille actuellement avec la CEPI, l’OMS et les gouvernements pour trouver un financement.

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Source : BGR – Traduit par Anguille sous roche