Les chiffres officiels indiquent que le nombre de décès dus à un rythme cardiaque irrégulier a augmenté cette année
Les décès excédentaires, ou décès supplémentaires, sont le nombre de décès qui sont supérieurs à la moyenne à long terme pour une semaine ou un mois particulier de l’année.
Les décès dus à un rythme cardiaque irrégulier sont probablement l’une des raisons pour lesquelles plus de personnes que d’habitude sont décédées cette année – avec un nombre bien supérieur à la moyenne jusqu’à présent.
Selon l’Office des statistiques nationales (ONS), le nombre de décès enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles en raison d’arythmies cardiaques a été supérieur à la normale pendant la majeure partie du premier semestre 2022.
Les décès de cette catégorie présentaient le deuxième taux de surmortalité le plus élevé en mars et avril, alors qu’ils étaient le huitième plus élevé en février et le quatrième plus élevé en janvier.
La surmortalité, ou décès supplémentaires, correspond au nombre de décès qui sont supérieurs à la moyenne à long terme pour une semaine ou un mois donné de l’année.
On a enregistré 234 décès excédentaires dus à un rythme cardiaque irrégulier en mars et 138 en avril.
Au cours de ces deux mois, il s’agissait du deuxième plus grand nombre de décès en excès par cause, après ceux dus à des “conditions mal définies” – une définition souvent utilisée pour couvrir des symptômes tels que la vieillesse et la fragilité.
Le nombre total de décès dus à un rythme cardiaque irrégulier a été supérieur de 37,1 % à la moyenne en mars et de 23,1 % en avril – un bond considérable par rapport aux 13,7 % de janvier et 9,2 % de février.
Les pourcentages sont restés élevés en mai et juin (39,0 % et 17,9 %), mais le nombre de décès en excès pour cette catégorie s’est classé plus bas, en cinquième et huitième position respectivement.
Les autres causes principales ayant contribué à la surmortalité cette année sont les cardiopathies ischémiques, le diabète, la démence et la maladie d’Alzheimer.
Au total, 3 848 décès excédentaires ont été enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles au cours du premier semestre 2022.
Sarah Caul, responsable de l’analyse de la mortalité à l’ONS, a déclaré que ce chiffre était “dû à un nombre de décès plus élevé que prévu depuis mars, ce qui pourrait être dû à une combinaison de facteurs”.
“En mars, avril et mai, nous avons constaté une augmentation des décès dus à des arythmies cardiaques, principalement chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Des travaux supplémentaires doivent être menés pour comprendre tout lien entre les effets à long terme de Covid et l’augmentation des décès d’origine cardiaque.”
Il est également possible qu’il y ait eu un certain “déplacement de la mortalité”, le nombre de décès étant plus élevé que la moyenne aujourd’hui en raison de décès inférieurs à la moyenne plus tôt dans l’année.
“La surmortalité fluctue dans le temps et, si l’on considère les mois de 2022, le nombre de décès a été inférieur aux niveaux attendus en janvier et février”, a-t-elle ajouté.
Le nombre total de décès enregistrés en Angleterre et au Pays de Galles était inférieur de 10,3 % à la moyenne en janvier et de 7,3 % en février, mais il a été supérieur à la moyenne tous les mois de mars à juin.
Les mois de mai et juin ont connu un niveau particulièrement élevé de surmortalité, avec des décès respectivement supérieurs de 15,4 % et 8,6 % à la moyenne.
Selon l’ONS, le Covid-19 n’a été que partiellement responsable des décès supplémentaires de ces derniers mois.
Sur les 6 473 décès excédentaires enregistrés en mai, plus des trois quarts (4 897, soit 76 %) n’étaient pas dus au coronavirus.
La proportion était encore plus élevée en juin, 82 % n’étant pas dus au Covid-19 (2 900 sur 3 516).
Source : Sky News – Traduit par Anguille sous roche
