Selon une étude, les encres des tatouages finissent dans les ganglions


Certains composants des encres utilisées pour les tatouages ont été retrouvés dans les ganglions de personnes tatouées par une équipe de chercheurs franco-allemande.

Les tatouages sont à la mode mais pas sans risque : ils entraînent le dépôt à long terme dans le corps de pigments et d’éléments toxiques qui y pénètrent sous forme de nanoparticules, selon une étude publiée mardi dans la revue Scientific Reports.

Du dioxyde de titane dans les ganglions lymphatiques. Ses auteurs – des chercheurs du Synchrotron européen de Grenoble (ESRF), de l’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques à Berlin, de l’Université Ludwig-Maximilians de Munich et du Physikalisch-Technische Bundesanstalt de Brunswick – ont pu localiser notamment la présence d’un composant courant des encres utilisées, le dioxyde de titane, dans les ganglions lymphatiques de personnes tatouées.

“Cela peut conduire à un gonflement chronique et à une exposition permanente”, souligne un résumé de l’étude diffusé par l’ESRF, ajoutant que “la cicatrisation lente, le gonflement localisé de la peau, les démangeaisons parfois constatées après un tatouage, sont autant d’effets indésirables associés à des tatouages blancs, et donc à l’usage du dioxyde de titane”. Ce pigment blanc qui sert de base pour certaines nuances de couleurs, est aussi utilisé dans les additifs alimentaires, les crèmes solaires et les peintures.

Nickel, chrome, manganèse et cobalt. Les encres injectées dans la peau à l’occasion d’un tatouage contiennent souvent des pigments organiques mais également des conservateurs et des contaminants comme le nickel, le chrome, le manganèse ou le cobalt. “Quand quelqu’un veut se faire un tatouage, il est souvent très soucieux de choisir le bon salon, celui où les normes sanitaires sont respectées, celui où des aiguilles stériles neuves sont utilisées”, constate Hiram Castillo, de l’ESRF. “Mais personne ne se pose la question de savoir quelle est la composition chimique des couleurs utilisées. Notre étude montre qu’il le faudrait !”

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