Stéphane Eimer, le président des laboratoires Biogroup, est décédé


Il avait créé et dirigeait un des poids lourds français de la biologie médicale, qui s’était renforcé récemment dans l’Ouest. Stéphane Eimer, le PDG des laboratoires Biogroup, est brutalement décédé.

Triste nouvelle au sein des laboratoires Biogroup. Stéphane Eimer, son PDG est décédé, a appris Ouest-France ce jeudi 23 juin, une information confirmée par le groupe.

Créé en 1998 en Alsace par le docteur Stéphane Eimer, Biogroup affirme détenir 25 % de part de marché et se présente comme le premier groupe de biologie médicale en France et le premier groupe de biologistes libéraux indépendants. Il est constitué de 932 sites de biologie médicale en France, prenant en charge plus de 100 000 patients chaque jour.

Une des plus grandes fortunes de France

Né en 1969, biologiste de métier, Stéphane Eimer était classé 167e des 500 plus grandes fortunes de France et numéro deux dans le secteur de la santé, avec une fortune estimée à 600 millions d’euros, selon le classement établi en 2021 par le magazine Challenges.

Le syndicat des biologistes (SDB) fait part de sa « sidération » et rend hommage à Stéphane Eimer. « Cette disparition est un vrai choc pour la profession et pour tous les biologistes et collaborateurs de son groupe, réagit dans un communiqué le docteur François Blanchecotte, président du SDB. Nous exprimons tout notre soutien à son épouse, sa famille et ses proches. Pour ma part, mon laboratoire faisant partie de Biogroup, je peux témoigner de la force de travail, de l’audace et de la vision de Stéphane. Nous lui sommes reconnaissants d’avoir eu l’intuition et la volonté de constituer un groupe piloté et développé par et pour les biologistes médicaux. »

Alors que de nombreux groupes de laboratoires d’analyses médicales sont aux mains de fonds d’investissement, Biogroup est détenu par des biologistes médicaux, pharmaciens ou médecins, en exercice au sein de ses laboratoires.

Poids lourd régional en Bretagne

Il a vu sa croissance s’envoler grâce aux tests pratiqués depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors que la crise sanitaire a accéléré la concentration des laboratoires privés, Biogroup a su tirer son épingle du jeu. Selon l’agence de notation Moody’s, l’entreprise aurait dédié 1,5 milliard d’euros à sa croissance externe en 2020. Ces acquisitions lui auraient permis de dépasser le milliard d’euros de chiffre d’affaires, loin des 215 millions d’euros encore générés en 2017, selon le magazine Capital Finance.

Dans l’Ouest, il a racheté le groupe régional Laborizon Bretagne. En octobre 2021, il a donné naissance à un poids lourd régional en Bretagne : les biologistes des laboratoires Biocéliande, Biolam, Laborizon Bretagne et Réseau Bio ont fusionné au sein d’une nouvelle entité conservant le nom Laborizon Bretagne, forte de 47 sites répartis sur quatre départements (Côtes-d’Armor, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Morbihan). Il y a quelques mois, Biogroup s’était renforcé dans le Nord en s’emparant de DiagnoVie.

Il est implanté en Belgique, au Luxembourg, en Angleterre, en Espagne et au Portugal.

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Source : Ouest-France


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