Même Meta s’oppose au projet de loi britannique sur la surveillance et la censure en ligne


Selon Meta, le projet de loi obligerait les plateformes à analyser “toutes les messageries privées”.

Dans un document publié mercredi, Meta, propriétaire de Facebook et de WhatsApp, a averti que le projet de loi britannique sur la sécurité en ligne “risque que les messages privés des gens soient constamment surveillés et censurés”.

Meta a noté que le projet de loi propose que les entreprises de médias sociaux et les moteurs de recherche protègent les utilisateurs des “contenus légaux mais préjudiciables” sur leurs services d’utilisateur à utilisateur. L’entreprise Big Tech a fait valoir que la définition ne fait pas la différence entre les plateformes et les services de messagerie, et qu’elle impliquerait de “scanner toutes les messageries privées”.

Nous avons obtenu une copie des déclarations de Meta ici.

Meta a déjà été la cible de critiques pour ses politiques de censure et le projet de loi britannique forcerait encore plus.

Un porte-parole du ministère du numérique, de la culture, des médias et du sport, dans une déclaration, s’est concentré uniquement sur les aspects liés à la maltraitance des enfants, ignorant les autres préoccupations et a déclaré : “Les entreprises technologiques n’ont pas réussi à lutter contre la maltraitance des enfants et le cryptage de bout en bout pourrait les aveugler sur leurs sites tout en entravant les efforts pour attraper les auteurs. En dernier recours, l’Ofcom a le pouvoir d’obliger les applications de messagerie privée à utiliser une technologie permettant d’identifier le matériel pédopornographique, mais cette mesure ne peut être utilisée que si elle est proportionnée et si des garanties légales strictes de protection de la vie privée sont en place.”

La soumission de Meta est la dernière d’une longue liste de plaintes concernant le projet de loi qui a été publié pour la première fois en mars.

Twitter a exprimé ses craintes que le projet de loi ne porte atteinte à la liberté d’expression. La plateforme de microblogging a également noté que l’exemption journalistique du projet de loi pourrait être exploitée par des “acteurs de mauvaise foi”.

Alphabet, la société mère de Google, a prévenu que le projet de loi encourageait “la surveillance générale automatisée et la suppression excessive de contenus”.

Lire aussi : Le projet de loi canadien C-11, néfaste pour les créateurs indépendants en ligne, vient d’être adopté par la Chambre des représentants

Source : Reclaim The Net – Traduit par Anguille sous roche


Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *