Ce tissu est conçu pour bloquer les piqûres de moustiques
Un entomologiste a mis au point un tissu Spandex-polyester imperméable à la trompe du moustique, ce qui pourrait constituer un progrès considérable pour la mode dans les pays tropicaux.
Crédit : Auburn University
Les moustiques hospitalisent des centaines de milliers de personnes chaque année sous les tropiques en propageant le paludisme, la dengue, la fièvre jaune et le virus du Nil occidental, et toutes les grandes solutions proposées n’ont pas réussi à alléger ces fardeaux dans une mesure qui ne serait pas possible avec une simple moustiquaire sur le lit d’une personne.
Récemment, des informations ont fait état de moustiques génétiquement modifiés capables de stériliser les populations dans certaines zones afin d’empêcher la propagation des maladies qu’ils transportent, mais pour John Beckmann, qui a conçu le nouveau tissu, les solutions les plus simples sont probablement les meilleures, compte tenu de l’expérience passée.
À l’aide d’une machine à tricoter de haute technologie, Beckmann et son équipe ont expérimenté différents modèles de tissage. Il leur fallait trouver un tissu qui ne laisse pas d’espace à la trompe, tout en offrant confort et respirabilité pour les conditions climatiques tropicales, ce qui n’est pas une mince affaire.
À l’œil nu, la trompe du moustique, qu’il utilise pour se nourrir, ressemble à une aiguille, mais Beckmann souligne que cet appendice est si perfectionné qu’il peut traverser la plupart des tissus grâce à une paire de segments latéraux en forme de scie, à des micro-aiguilles qui vibrent comme une perceuse et à la capacité de se plier à 90 degrés.
« Le tricot, c’est essentiellement comme faire des petits nœuds – vous faites des boucles et vous enroulez des boucles dans des boucles », a déclaré Beckmann à Fast Company. « Si vous le faites de la bonne manière géométrique, vous pouvez créer un effet de cotte de mailles au niveau microscopique. »
Il a fallu beaucoup d’ajustements et de raffinements, mais le tissu fini a été décrit par l’un de ses étudiants diplômés de l’université d’Auburn, en Alabama, comme quelque chose de semblable à des « leggings Lululemon ».
L’équipe a présenté un article décrivant ses résultats et les tests des différents tissages qu’elle a utilisés en plaçant un bras muni d’une manche dans une boîte en verre remplie de moustiques et en comptant les piqûres.
L’équipe prévoit maintenant de continuer à affiner la technologie dans le but de lancer une ligne de vêtements et d’octroyer des licences pour le tissage à diverses entreprises de plein air.
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Source : Good News Network – Traduit par Anguille sous roche
