Toyota démontre par l’exemple que l’hydrogène peut être transportable


Toyota vient de faire la démonstration d’un prototype pour transporter facilement de l’hydrogène sans danger.

Toyota

Toyota est le seul constructeur automobile à miser aujourd’hui sur les technologies de piles à hydrogène. Ces dernières résolvent le problème principal des voitures électriques à batteries au lithium que nous connaissons aujourd’hui : le temps de recharge.

En effet, avec une voiture à pile à hydrogène, il est facile d’imaginer des voitures capables de se recharger en quelques dizaines de secondes, comme des voitures thermiques. Cet avantage de taille n’a pourtant pas réussi à séduire les industriels, qui pour des raisons, essentiellement logistiques, se sont tournés vers des voitures électriques à batteries et non à piles.

Une grande différence qui fait que le marché de l’automobile électrique actuel n’utilise qu’une des deux technologies connues pour produire de l’électricité. Face à la méfiance du reste du monde, Toyota, qui avait déjà été extraordinairement en avance pour les voitures hybrides, se lance cœur et âme dans l’hydrogène.

Toyota seul au monde : le coup du siècle ?

Mais alors pourquoi personne ne suit l’exemple de Toyota me diriez-vous ? La réponse se trouve dans la nature même de ce gaz. En effet, pour être utilisé dans des voitures comme le souhaite le géant japonais, il faut que ce dernier soit très froid et sous haute pression. Des conditions parfaites pour qu’au premier problème ou accident, l’hydrogène, qui est par nature un gaz explosif ne provoque des dégâts encore plus importants.

C’est cette instabilité de l’hydrogène, quand il est malmené, qui a toujours refroidi les constructeurs de se tourner vers cette solution. Mais là encore, Toyota pourrait avoir trouvé une solution. La marque originaire de la ville éponyme propose en effet un prototype baptisé « cartridge ».

Ce dernier est présenté sous la forme d’une capsule assez compacte, d’à peine 40 centimètres de long et renfermant une grande quantité d’hydrogène. Grâce à cette solution, Toyota est capable de transférer de l’hydrogène sans utiliser des tuyaux, qui sont susceptibles de se percer avec le temps et dont l’entretien est compliqué.

Toyota : l’hydrogène dans nos voitures, mais pas que…

Avec ce concept, Toyota souhaite sortir des chemins battus. En effet, dans sa démonstration, la marque n’a donné aucune utilisation par défaut et a pris l’exemple d’un micro-ondes pour se donner une idée de l’autonomie de cette capsule (3 à 4 heures d’utilisation en continu). Si l’on se doute que cette solution n’est qu’un début et que l’autonomie ne va faire que grandir, c’est déjà une démonstration des capacités de cette capsule, en dehors du domaine de prédilection de Toyota.

Dans son communiqué de presse, la marque, qui se présente à demi-mot comme le porte-étendard de l’hydrogène, explique qu’elle est consciente de l’origine peu enviable du gaz. Ce dernier est souvent produit par des énergies fossiles, ce qui ne le rend pas très « vert » dans le sens écologique du terme.

Sur ce point, également, Toyota a annoncé vouloir faire des efforts à l’avenir. Si nous ne sommes encore qu’au début de cette histoire et du développement de cette nouvelle technologie, l’avenir risque d’être très intéressant. En effet, deux cas de figure s’offrent aujourd’hui à nous.

Deux options pour Toyota : la chute ou la gloire

Le premier, Toyota ne remporte pas son pari et la technologie autour des piles d’hydrogène finit par tomber à l’eau. Ce scénario risque de considérablement fragiliser le groupe automobile, au point même de faire tomber le colosse. Mais dans l’autre hypothèse, complètement inverse, Toyota arrive à convaincre le monde de l’automobile. Sa technologie est au point, elle est plus intéressante que les batteries, et la marque dispose alors d’une avance technologique très conséquente sur ses concurrents.

Dans les deux cas, le futur de Toyota est totalement imbriqué avec celui de l’hydrogène. La marque est dépendante de la réussite de sa technologie ou non, et l’avenir du groupe en dépend désormais.

Lire aussi : Une nouvelle méthode permet d’extraire rapidement 90 % de l’hydrogène de l’aluminium

Source : Presse-citron


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