Calais : Des militants “poussent les migrants à l’émeute”, la police ne peut rien faire
Des militants britanniques qui incitent à la violence chez les migrants de Calais tentant de rejoindre le Royaume-Uni jouissent d’une impunité quasi totale du droit français, a admis un procureur.
Seule une poignée des militants de No Borders, un réseau international de soutien aux réfugiés dans la ville française du nord, ont été jugés en dépit des affirmations de la police, ils incitent à la violence chez les migrants.
Jean-Pierre Valensi, procureur de la République de Boulogne-sur-mer, près de Calais, a déclaré qu’il était très rare pour des militants – dont beaucoup sont britanniques – de passer en jugement.
Deux militants français qui prétendent appartenir au groupe activiste ont été placés en liberté provisoire suite à des liens avec les émeutes à Calais samedi, où environ une cinquantaine de migrants ont occupé un ferry britannique.
Six migrants en provenance d’Afghanistan, de Syrie et du Soudan ont également été interpellés.
Un total de 26 migrants et neuf militants ont été arrêtés durant les troubles où une statue de l’ancien président Charles de Gaulle a été taguée.
Des statues – y compris une de l’ancien président français Charles de Gaulle – ont été vandalisées pendant les émeutes
Ils seront jugés en février sur des accusations pour être monté à bord d’un navire illégalement, ce qui entraîne une peine maximale de six mois de prison.
M. Valensi a dit à The Times que les militants qui poussent les migrants dans des affrontements avec les policiers pourraient être poursuivis pour incitation à commettre une infraction, mais “il est très difficile de réunir des preuves”.
Le procureur a ajouté : “Les activistes avancent une idéologie mais ils n’agissent pas eux-mêmes”.
Bruno Noel, délégué régional du syndicat de police Alliance, a déclaré que ces militants sont venus de nombreux pays, “mais le plus grand groupe est britannique”.
M. Noel a ajouté que No Borders était derrière les affrontements nocturnes sur l’autoroute à Calais où les migrants tentent de sauter sur des camions.
Une peinture murale critique l’utilisation de gaz lacrymogènes contre les migrants par la police française
Il a dit : “Ils ont de véritables stratégies, avec un groupe de migrants qui bloque la route et un second qui essaye de franchir la clôture. Nous avons besoin d’une réponse pénale des tribunaux à ce sujet, mais nous ne l’obtenons pas”.
Xavier Bertrand, président du conseil régional Nord Pas-de-Calais-Picardie, a appelé le gouvernement à laisser les migrants traverser la Manche.
Le politicien a rejeté le traité Touquet, qui oblige la France à arrêter les migrants en partance pour le Royaume-Uni, disant que c’est “obsolète et dépassé”.
No Borders a été actif à Calais depuis 2009
Source : Daily Express
